lundi, février 12, 2007

Examenul de bacalaureat – 2007 (subiecte propuse – varianta 2)

Proba E/F: L1 bilingv

- Toate subiectele sunt obligatorii.
- Timpul efectiv de lucru este de 3 ore.

Subiectul I (30 de puncte)

1. Lisez le texte ci-dessous. Puis faites-en le compte rendu. (85 mots ± 10 %)

L’arbre

Sous un arbre, un jour, me fut révélée ma propre existence. Je n’avais que quelques mois, je ne marchais pas encore. Etendu dans mon berceau roulant, au jardin des Plantes, en plein Paris, je contemplais à l’envers le feuillage translucide et, à travers lui, l’immensité bleue du ciel. Tout à coup, quelque chose en moi s’est déclenché, j’avais pris conscience de moi-même et, tout ensemble, de l’univers qui m’entourait. L’arbre que je voyais s’élever tout près de moi me reliait à lui, tamisait [1] la lumière du ciel, l’apprivoisait.

Cette scène, fondatrice de mon identité, jamais je ne l’ai oubliée. Il me suffit de m’étendre au pied d’un arbre au printemps pour retrouver le sentiment d’harmonieuse félicité qui me saisit alors. Que pouvait bien être l’arbre pour le petit homme que j’étais? Certainement un géant protecteur, mais aussi, sans doute, une sorte d’ancêtre, l’ancêtre primordial, puisque je retrouvais ce que, tout enfant, j’avais confusément senti en découvrant, adulte, dans les livres, l’arbre sacré des mythes.

Enfant, j’eus bientôt la révélation de la forêt. Mon entrée sous la voûte de l’épaisse futaie [2], je ne l’ai pas oubliée non plus. De nos randonnées dominicales, je rentrais fourbu, mais « revifié », enchanté de ce que je venais de découvrir. J’espérais toujours voir surgir l’inattendu, l’inconnu, que seul un enfant aux aguets peut rencontrer. On y croise sur le sentier le destin, sous la forme d’une bonne fée, ou d’un terrifiant homme sauvage, sauvage voulant dire « qui vit dans la forêt » (de « sylva », la forêt en latin). Il s’en fallait d’un rien pour que le parcours devînt initiatique. Si cela n’arrivait pas plus souvent, c’est que nos forêts ne sont plus vierges; il y a beau temps qu’elles ont été violées, abattues, replantées d’autres essences d’un rapport plus certain, on les dit alors « régénérées », puis aménagées en vue de leur exploitation.

Dans l’antique forêt hantée de Brocéliande aujourd’hui morcelée, on n’a plus guère de chances de rencontrer Merlin l’Enchanteur. Il devint urgent de veiller à ce que ne se réalise pas la sinistre prophétie de l’humoriste Alphonse Allais, l’implantation enfin des villes à la campagne.

(Jacques Brosse, Alors s’élève l’arbre, à la cime du vivant, Géo)

[1] tamiser – filtrer, laisser passer la lumière en partie;
[2] futaie (n.f.) – groupe d’arbes, forêt d’arbrés très élevés;

Faites attention:
- au sens général du texte;
- à l’organisation logique des idées;
- à la reformulation du texte (ne pas reprendre le mot du texte);
- au système d’énonciation que le texte utilise.

(20 points)

2. Pour chacun des mots soulignés donnez un synonyme que vous utiliserez dans une phrase de votre choix.

(10 points)

Subiectul II (30 de puncte)

1. Mettez en français:

Felix, devenit matur prin experienţă, găsise că era şi ruşinos şi primejdios ca altcineva să ştie cât venit are şi el şi cum îl fură bătrânul. În curând avea să fie major şi avea să scape de toate astea. Când revăzu pe moş Costache întins pe spate, respirând greu, uită toată duşmănia. Otilia avea un aer atât de rătăcit, părea atât de străină în acea casă, încât fu cuprins de milă.

(G. Călinescu, Enigma Otiliei)

(20 puncte)

2. Complétez les phrases comme il convient.

Hélène disait que (qu’) ... s’il ne pleuvait pas.
... je n’y aurait pas pensé.
Après que (qu’) ..., Marie remonta dans sa chambre.
C’est le voyage auquel ...
Quoique (quoiqu’) ..., son professeur n’a pas voulu lui pardonner.

(10 points)

Subiectul III (30 de puncte)

Rédaction. (25 à 30 lignes; environ 300 mots, ± 10%)

Comment comprenez-vous « la prophétie » de l’humoriste Alphonse Allais: « implanter les villes à la campagne? Argumentez votre point de vue.

(30 points)

Note: Sujets I.1. et III: Règle de décompte des mots: « c’est-à-dire » = 1 mot; « un bon livre » = 3 mots; « je ne l’ai plus revu depuis avant-hier » = 7 mots.