jeudi, décembre 28, 2006

San-Antonio, Ne mangez pas la consigne (jeux de mots)

“A M. André Dubois, mon préfet préféré” (p. 9)

“Elles avaient des menottes beaucoup plus délicates que celles de leurs vaillants papas” (p. 11)

“Le samovar à goudron des Ponts et des Chaussées s’apprêtaient à faire le trottoir tandis que les gagneuses de la rue Caumartin le faisaient déjà” (p. 12)

“la maison Tuparle-Sijevouzécompry (Transports en commun, France et outre-mer)” (p. 13)

“Vous aussi, amis journalistes; vous m’en donnerez des nouvelles” (p. 14)

“je t’abjecte une chose” (pour objecter) (p. 17)

“un hot dog plus hot que dog” (p. 24)

“dans la partie de moi-même qu’un cineaste averti (et même un cineaste inverti) appellerait mon plan américain sud” (p. 24)

“la sale des pas perdus (pas perdus pour tout le monde)” (p. 28)

“j’ai d’autres shahs à fouetter” (p. 32)

“elle va lui parler de ses voisins, de ses rhumatismes, des œuvres de sa paroisse, des chefs-d’œuvres de ses paroissiens, de l’œuvre de chair de ses paroissinnes, de la chaire de son curé, de sa cure à Forges-les-Eaux.” (p. 36)

Nom (d’un responsable de laboratoire de police): Poilancatre (p. 42)

Nom (d’un Africain): Jean-Louis Saféglouglou (p. 54)

“Les deux sont de bon thon, comme disait un terre-neuvas” (p. 65)

“les flicards n’ont pas l’habitude de se déplacer pour un oui ou pour un gnon” (p. 67)

Nom (d’un Chinois): Pat Chou Li (p. 68)

Nom (d’un Chinois): Bo Trou Du (p. 68)

“je ne trouve à promiscuité, comme dit si pertinemment Béru” (pour proximité) (p. 70)

“Pourtant, il fiche une fiche dans un trou à fiches, certain à l’avance que le Boss va demander qu’on lui fiche la paix, ce dont je me fiche pas mal.” (p. 77)

“- Je vous présente notre fameux commissaire San-Antonio!
Comment sait-il que je suis fameux puisqu’il ne m’a (heureusement) jamais goûté!” (p. 79)

“J’en ai le grand colomb qui fait l’œuf (dans la clandestinité il s’appelait Christophe)” (p. 89)

“Toi, petit, tu seras poinçonneur au métro, et tu feras ton chemin sur la ligne Porte des Lilas.” (allusion au Poinçonneur de Lilas, la pièce de Serge Gainsbourg) (p. 95)

“je poiraute un moment (mon grand-père faisait du jardinage)” (p. 97)

“mon petit commissouille de mes caires” (pour mon petit commissaire de mes couilles) (p. 98)

“chouette! Fait ce vieux hibou” (p. 100)

“Ruy Blablablas” (p. 103)

“Les dames aiment les vers de douze pieds, mais le moment arrive où il faut en supprimer onze et leur offrir le dernier.” (p. 104)

“le plus précieux auxiliaire de Poilancatre (après l’auxiliaire avoir et l’auxiliaire être)” (p. 118)

“je note le renseignement sur mon carnet secret, celui sur lequel j’écris à l’encre antipathique” (p. 121)

“une personne munie d’une procuration en bonne uniforme” (p. 125)

“A tantôt” (comme formule de départ) (p. 129)

Nom (d’Italien): Rémi Solfado (p. 141)

“Je vous parie la Mère Rik contre le Père-Lachaise” (pour l’Amérique) (p. 143)

“c’est le cas caractérisé de délirium très mince” (p. 145)

“elle me dit qu’elle a des bonnes œuvres, un chanoine, un chat noir” (p. 161)

“Il va prendre les mesure nécessaires; ç’aurait fait un bon tailleur!” (p. 167)

“elle met de la chicorée Leroux dans le sien, ce qui part d’un bon naturel. Moi je pars d’un bond naturel” (p. 167)

“Je suis en nage, fait il. En âge de ne plus réaliser...” (p. 168)

“Le soleil ne se couche jamais sur mon état second, comme disait Charles Quint.” (p. 170)

“Ce casier va devenir un casier judiciaire, énoncé-je, histoire de ne pas laisser rouiller mon usine à jeux de mots.” (p. 171)

Nom (de femme): Luce Tukruh (p. 172)

“Je m’offrirais bien une crise de star latine” (p. 175)

“la police montée (et bien montée) arrive” (p. 176)

“c’est l’embrasure qui m’embrase au moment où j’embrassais Cynthia” (p. 179)

“mon tortionnaire la ferme hermétiquement (c’est ce qui s’appelle jouer à bourreau fermé)” (p. 183)

“C’est bon cygne, non? comme disait Donald.” (p. 188)

“Ma voix résonne si je ne raisonne plus.” (p. 192)

“Alors là, mes mecs, je vous jure qu’il me faudrait les ustensiles d’Adèle pour louer le Seigneur! Que dis-je, le louer! L’acheter, oui!” (p. 197)

“Qui vole un œuf, vole un veuf.” (p. 217)
Encore!

San-Antonio, Ma langue au Chah (jeux de mots)

“d’un air affable (comme dirait La Fontaine)” (p. 13)

“le voici qui dérape et se prend un billet de parterre” (p. 14)

“je fais la moue (bien que je préfère plutôt faire l’amour” (p. 25)

“le Britiche Muséhomme” (p. 30)

“son piège à comte” (pour piège à con) (p. 33)

“des qui représentent le Châh, d’autres la Chahagate et d’autres le petit Chah-ton” (p. 35)

“Vénus de Milou” (p. 36)

“Un peu Pluton un peu plus tard” (p. 36)

“des cireurs de bottes en restent babouche bée” (p. 37)

“un sultan insultant” (p. 37)

“Je sévis. Je sévice!” (p. 37)

“je sue comme je suis” (p. 37)

“Mais je m’égare, comme on dit à Saint-Lazare” (p. 41)

“Comme je ne jacte pas la langue fârci (malgré les dispositions que les dames veulent bien me reconnaître)” (p. 42)

“Tant va la cruche à salaud qu’à la fin elle se casse” (p. 43)

“à travers les mailles d’osier de la manne (qui n’a pour mézique rien de céleste)” (p. 45)

“Croassez et multipliez-vous, comme je dis toujours aux jeunes séminaristes quand ils se marient” (p. 47)

“au pays des Mille et un z’ennuis” (p. 48)

“qu’est-ce qui fait les plus belles bulles, du pape ou de San-Antonio” (p. 51)

“dans une maison de torchis mal torché” (p. 60)

Nom (iranien): Thadéthapi Perséh (p. 60)

Nom (iranien): Vahi-Palpélzizi (p. 62)

“Aux grandes mômes les grands remèdes!” (p. 68)

“j’aurais envie de vous coller au trauin (au train où vont les choses)” (p. 69)

“fais de la quarelle, mon pote!” (p. 70)

“elle se voile la face (sa main lui permettrait de voiler la face cachée de la lune)” (p. 73)

“un passe-thé, une pastèque, un pasteur peint sur ivoire” (p. 73)

“un sabot de Noël (tu trouves ça beau, Denoël)?” (p. 73)

Nom (anglais): Caroline Bitalaviock (p. 74)

“je te la corde” (p. 74)

“ils portent des culottes blanches bouffantes (dans un restaurant, plus ça bouffe mieux ça vaut)” (p. 87)

“il met un poing d’honneur à pulvériser mes records” (p. 98)

“les plants de pavot d’Ispahan ont une luxuriance qui prédispose bien à la luxure” (p. 98)

“style concave qu’on vexe” (p. 99)

“un gros œuf-nuque” (p. 100)

“le survenant cesse de survenir et s’abat (comme le jour du même nom)” (p. 101)

“de l’afteur chauve” (p. 102)

“à s’entr’aimer, s’entr-haïr (sans trahir)” (p. 104)

“on s’entrelace, on s’entre-lasse, on sent trop l’as” (p. 104)

“je ne vois (comme dirait Maurice de l’Académie française)” (p. 106)

“J’ai placé dans le mille, Emile!” (p. 108)

“Faut être logique, comme dit Lulu” (p. 111)

“notre menteur tourmenteur” (p. 112)

“mon dictionnaire franco-fârci, fârci-franco (de port et d’emballage)” (p. 112)

“ces vers de notre regretté confrère du Beau, du Bon, du Bellay” (p. 113)

“à perte d’ovule on voit les orchidées” (p. 113)

“je préfère la rose pompon à l’orchidée” (p. 113)

“Elle est éclairée au néon, chauffée à l’infrarouge et pavée de bonnes intentions” (p. 113)

“Ce qu’y faut, c’est agir de conserve, comme dit mon épicier.” (p. 115)

“Les bons cons font des bonzes amis” (p. 118)

“Ses berges nous hébergent” (p. 119)

“sous toutes les latitudes, à toutes les altitudes, et dans toutes les attitudes” (p. 120)

“son devoir, sa patrie, sa matrie” (p. 120)

“Téhéran baille nite” (pour Teheran by night) (p. 121)

“je vais te faire un naveu” (p. 122)

“watt hisse de pogromme” (p. 122)

“elle invoque son God et son gode” (p. 124)

“Un forcené! Une force née!” (p. 129)

“il a l’air per saunagratin dans la région” (pour le contraire de personna non grata) (p. 129)

“comme l’écrirait joliment un membre (flasque) de la Cadémie” (p. 130)

“nous avons bel et bien pénétré chez le prince par effraction et re-bel-et-bien trucidé sa garde” (p. 130)

“tu lui donnes le la et il bat la démesure” (p. 132)

“belle aubaine, comme disait la femme d’Aubain.” (p. 134)

“on s’élance (d’arrosage)” (p. 134)

“les léve-tôt se sont recouchés, chaussés, sur la chaussée” (p. 134)

“on se blotit dans l’ombre d’un boyau oú un môme vide les siens” (p. 137)

“le cinq-tomes” (pour le saint homme) (p. 140)

Nom (iranien): Eddé Komsah (p. 145)

Nom (iranien): Tanadéjhà Vhu (p. 145)

Nom (iranien): Jsanhbien Ktumlamî (p. 145)

“jette la corde” (pour je te l’accorde) (p. 148)

“elle sent l’huile brûlée, aussi, et la harde, et les hardes, et la horde” (p. 149)

“ce gai-tapant” (pour ce guet-apens) (p. 152)

“bien qu’elle soit concave, c’est une fille qu’on vexe” (p. 155)

“sois à moi, si à moi, siamois” (p. 159)

“Du Vivaldi! Le consert tôt?” (p. 159)

“ça s’imbrique du broque, ça s’embroque” (p. 166)

“lécheurs de recteurs, de rectums et de rectums de recteurs” (p. 166)

“trop poulie pour être au net” (pour trop poli pour être honnête) (p. 169)

“le garde meurt mais ne se rends pas compte de ce qui lui est arrivé” (paraphrase pour la garde meurt mais ne se rends pas) (p. 170)

“ils s’escriment de concert (car is sont mélomanes)” (p. 170)

“alertés par les clameurs, les haleurs, à l’heure de la vérité” (p. 170)

“Athank Jthempâl Mahvâche” (cri en persan au lieu de attends que je t’empalle, ma vache) (p. 172)

“cède-toi, le ciel cédera” (p. 177)

“beaucoup de fumée, mais pas sans feu, tant s’en faut” (p. 182)

“y a plein d’A.B. qui en ont A.C.” (p. 185)

“on cahote, on cabosse, on carabosse” (p. 186)

“une demi-douzaine de tentes en peau de mouton dressées dans le « nomade’s land »” (p. 192)

“je me tapis (c’est le pays ou jamais) dans l’ombre d’une colonne” (p. 197)

Nom (anglais): Aloïs Nervofcows (p. 196)

“Marche des Kûthéreû” (pour marche des culs-terreux) (p. 199)

Nom (iranien): Ali Gâthorr (p. 202)

“le pas laid impérial” (pour le palais impérial) (p. 218)
Encore!

samedi, décembre 23, 2006

San-Antonio, Zéro pour la question, (jeux de mots)

“qu’ils aillent vomir ailleurs si j’y suis pas” (p. 9)

“Il a une attitude à ce point compassée qu’il inspire la compassion” (p. 14)

“j’en ai dégoûté d’autres, vous savez, et des coriaces” (pour j’en ai goûté...) (p. 15)

Nom: “Wolfgang Hurrou”, pour faire un peu kangourou (p. 22)

“Vous deviendrez faucons, mes drôles, après en avoir été d’authentiques” (p. 26) – vous deviendrez faux cons...

“Quatre pas à faire, dont un de Calais” (p. 26) – Pas-de-Calais

“leurs cubrations-élues” (p. 30)

“William Chespire” (p. 30)

“les dernières aventures d’Aster Hyx, le Gallois” (p. 31)

“je dubitative” (p. 33)

“bonimenteur à l’eau-air-thé-ef” (pour ORTF) (p. 34)

“d’autres zéros du travail” (pour héros du travail) (p. 34)

“le présent-tentateur”, “le représentant-tâteur”, “le présent-hâbleur” (pour le présentateur) (p. 34-35)

“les télé-spectres-hâteurs” (pour les téléspectateurs) (p. 35)

“ils acalifourchonnent” (p. 36)

“le comment-tas-tort”, “le comme-en-ta-sœur”, “l’omniprésent-tâteur” (pour le commentateur) (p. 37-39)

“je l’aperçois sur l’estrade, sollicitant un dossard (car les connards, ça se numérote)” (p. 38)

“le tévéman” (p. 39)

“le mât de gascogne” (pour le mât de cocagne) (p. 40)

“c’est une tournure de phrase typiquement britanouille” (p. 43)

“le téloche-mec” (p. 43)

“des paires de souliers, des paires de sous liés, des pères souilés” (p. 45)

“sa gracieuse Imagesté” (p. 47)

“une petite explication à bâtons rompus, à tétons repus, à tâtons dodus” (p. 58)

“chez elle c’est pas la loi salique, mais la loi salingue” (p. 58)

“je mea-culpise” (p. 59)

“dans les plus brefs des laids” (p. 60)

“manière de parer au plus pressé, comme disait un marchand de citrons” (p. 63)

“mon camarade Tu-Tues” (à propos du révolver) (p. 63)

“des dames pas trop nesses” (p. 65)

“à long z’enfants de l’apatride” (p. 65)

“elle veut pas poéter plus haut que son luth, la France” (p. 68)

“de je vous salis Marie; de je vous salut, maris; de je vous salais, morue; de je vous marie, salope!” (p. 71)

“un nœud-rologue” (pour un neurologue) (p. 71)

“Haie tonsure kil soie maure?” (pour Est-tu sûr qu’ils soient morts?) (p. 77)

“J’ai dard-dard une réaction de flic.” (pou dare-dare) (p. 83)

“il s’air-comprime” (p. 85)

“loto-psie” (pour l’autopsie) (p. 92)

“père-iscope” (pour périscope) (p. 92)

“cet horrible flic est entré dans ma cabine comme aux cabinets” (p. 92)

“cette saine logique qui lui permet d’exprimer en peu de mots ce que d’autres pensent en termes choisis” (p. 97)

“il me considère alexandre-benoîtement” (le nom du personnage qui fait l’action est précisément Alexandre Benoît) (p. 100)

“mon naturel de flic revient taugalop” (p. 114)

“y a pas puéril en la mineure” (pour y a pas péril en la demeure) (p. 116)

“dans l’eau cul-rance” (pour occurence) (p. 118)

“Las fort thune sourit os eau da cieux!” (p. 119)

“Kil en soie fête ce long tas veau long thé!” (p. 119)

“j’assure tant bien que mâle ma position verticale” (p. 122)

“vous m’en maudirez des nouvelles” (p. 126)

“les amis casés” (pour les kamikases) (p. 132)

“mèche air lecteurs” (pour mes chers) (p. 137)

“me voilà con damné” (p. 137)

“du moment qu’ils sont plus là, je peux les qualifier d’ex, comme en Provence” (p. 137)

“peut-être qu’un avion de reconnaissance les sauvera et méritera ainsi la leur” (calembour) (p. 138)

“La lumière de ma loupiote me permet de découvrir Dominique, agrippée comme Agrippine” (p. 140)

“n’empêche (à la sardine)” (p. 142)

“afin de mettre les choses au point, ou le poing aux choses” (p. 145)

“à perte de vulve” (pour à perte de vue) (p. 150)

“l’actrice vérité” (pour la triste vérité) (p. 151)

“féerique d’art” (pour Frédéric Dard) (p. 151)

“On sent que les questions météorologiques, météoriques, théoriques et autres la passionnent. Elle s’intéresse vachement à la vitesse du vent, au frétillement des étoiles, à la température au sol, au couches d’air, aux courants, aux alizés, aux balisés, aux cyclones, aux atmosphères, aux sphères, aux planisphères, aux cumulus. Elle s’intéresse aux degrés au plus haut degré, de son plein gré. Elle s’intéresse aux tractions et aux attractions. Le soleil et son troupeau de planètes n’a pas de secrets pour elle. Elle sait tout de son système et des astéroïdes qui poudroient dans sa zone d’influence. Avec gravité, elle peut réciter les lois de la gravitation. Avec une cigarette elle fait des ronds de fumée elliptiques.” (p. 156)

“Il y a là des caisses, des armes, des bidons, des gamelles, des couvertures, des jeux de cartes, des cartes géographiques, des cartes Mich’Lyn et des instruments de précision capables de tout préciser, depuis la concordance des temps jusqu’à l’intensité des retombées atomiques.” (p. 157)

Nom propre (d’un anglais) : Inglinglhin (p. 158)

“la censeur les a bloqués entre deux étages” (pour l’ascenseur) (p. 158)

“Ah! lectrices, lecteurs, remerciez le ciel de me lire, à tout Seigneur, tout tonneur.” (p. 161)

“les salons de l’Auto, les salauds de l’antan” (p. 161)

“quoi qu’encours-je, coac en courge” (p. 161)

“la nuit est tombée (sans se faire de mal) sur ce paysage singulier” (p. 165)

“Il est quelque fois moins pénible à un soldat de se rendre au cours d’une bataille qu’à un civil de se rendre à l’évidence.” (p. 173)

“Ouaille? insiste-t-il dans cet anglais francisé qui lui est propre (si j’ose employer ce terme pour qualifier quelque chose se rapportant à Béru)” (p. 174)

“je mérite les chats faux” (pour l’échafaud) (p. 176)

“que je m’assaisonne” (pour que je m’assassine” (p. 177)

“il ne faut jamais fendre la peau de l’ours avant de l’avoir hué” (p. 177)

“Nous avons notre libre arbitre, comme disait l’équipe de France de football.” (p. 182)

“Le tombeau de Pierre Larousse (n’amasse pas mousse)” (p. 182)

“ce qui me nuit, c’est que je ne m’attarde pas suffisamment sur les trucs capitaux. Je préfère les trucs capiteux.” (p. 184)

“Faut que ça barde. Faut que ça darde.” (p. 184)

“Un cri de Dominique lui coupe la chique (en anglais: the chique)” (p. 190)

“mais nous n’en avons cure, comme disait un curé excommunié” (p. 196)

“y a sûrement une base à proxénète” (pour proximité) (p. 202)

“une grande anatome de vol” (pour autonomie) (p. 202)

“il s’agit d’un repère... un repère de brigands?” (pour repair) (p. 202)

“vous ne l’ignorez pas, mes amours, il n’y a qu’un truc en ce monde capable de réfléchir plus vite que San-Antonio, c’est un miroir” (p. 205)

“on ne va pas rester ici jusqu’à vital éternua” (pour ad vitam aeternam) (p. 205)

“je réalise alors qu’ils vont cracher leurs suppositoires aux quatre points cardinaux, comme disait Mazarin” (p. 206)

“je ris à gorge d’employé” (p. 211)

“la villa Sam’Suffit” (p. 214)

“c’est beau comme un oisis plein d’oisifs et d’oiseaux” (p. 221)

“le gros chat angora s’étire et quitte son coussin germain” (p. 223)

“il est impassible, impeccable, impavide, impénétrable, impalpable, impatient et possède au plus haut degré l’art de s’impatroniser” (p. 224)

“c’est un homme d’environ cinquante ans, et des environs de Kyoto” (p. 224)

Nom (d’un Japonais): Tumapavu Chudanlmaki (p. 224)

“Ainsi parlait Kamasoutra!” (p. 229)

“Apparemment satisfait, il se retire dans ses appartements” (p. 229)

“nous vivons l’aventure la plus faramineuse de tous l’étang” (p. 229)

“je vois la vie du bon côté. Et même du James Bond côté” (p. 230)

Nom (d’un Allemand): Herr Hetick (p. 230)

“m’interpelle l’homme de l’inter-pôle (sud de préférence)” (p. 235)

“lamente le future désintégré (un homme pourtant intègre s’il en fut)” (p. 236)

“cette fois je l’ai dans l’Herculanum” (p. 236)

“en un client et deuil” (pour en un clin d’œil) (p. 236)

“homme si présent, omniprésent, on me nie présent” (p. 238)

“par con c’est quand” (p. 239)
Encore!

Fiches de jeux de mots

Encore!

Georges Brassens - Pénélope



Toi l'épouse modèle
Le grillon du foyer
Toi qui n'a point d'accrocs
Dans ta robe de mariée
Toi l'intraitable Pénélope
En suivant ton petit
Bonhomme de bonheur
Ne berces-tu jamais
En tout bien tout honneur
De jolies pensées interlopes
De jolies pensées interlopes...

Derrière tes rideaux
Dans ton juste milieu
En attendant l'retour
D'un Ulysse de banlieue
Penchée sur tes travaux de toile
Les soirs de vague à l'âme
Et de mélancolie
N'as tu jamais en rêve
Au ciel d'un autre lit
Compté de nouvelles étoiles
Compté de nouvelles étoiles...

N'as-tu jamais encore
Appelé de tes vœux
L'amourette qui passe
Qui vous prend aux cheveux
Qui vous compte des bagatelles
Qui met la marguerite
Au jardin potager
La pomme défendue
Aux branches du verger
Et le désordre à vos dentelles
Et le désordre à vos dentelles...

N'as-tu jamais souhaité
De revoir en chemin
Cet ange, ce démon
Qui son arc à la main
Décoche des flèches malignes
Qui rend leur chair de femme
Aux plus froides statues
Les bascul' de leur socle
Bouscule leur vertu
Arrache leur feuille de vigne
Arrache leur feuille de vigne...

N'aie crainte que le ciel
Ne t'en tienne rigueur
Il n'y a vraiment pas là
De quoi fouetter un cœur
Qui bat la campagne et galope
C'est la faute commune
Et le péché véniel
C'est la face cachée
De la lune de miel
Et la rançon de Pénélope
Et la rançon de Pénélope...
Encore!

Georges Brassens - La marche nuptiale



Mariage d'amour, mariage d'argent
J'ai vu se marier toutes sortes de gens
Des gens de basse source et des grands de la terre
Des prétendus coiffeurs, des soi-disant notaires

Quand même je vivrai jusqu'à la fin des temps
Je garderais toujours le souvenir content
Du jour de pauvre noce où mon père et ma mère
S'allèrent épouser devant Monsieur le Maire

C'est dans un char à bœufs, s'il faut parler bien franc
Tiré par les amis, poussé par les parents
Que les vieux amoureux firent leurs épousailles
Après long temps d'amour, long temps de fiançailles

Cortège nuptial hors de l'ordre courant
La foule nous couvait d'un œil protubérant
Nous étions contemplés par le monde futile
Qui n'avait jamais vu de noces de ce style

Voici le vent qui souffle emportant, crève-cœur
Le chapeau de mon père et les enfants de chœur
Voilà la pluie qui tombe en pesant bien ses gouttes
Comme pour empêcher la noc', coûte que coûte

Je n'oublierai jamais la mariée en pleurs
Berçant comme un' poupée son gros bouquet de fleurs
Moi, pour la consoler, moi, de toute ma morgue
Sur mon harmonica jouant les grandes orgues

Tous les garçons d'honneur, montrant le poing aux nues
Criaient: " Par Jupiter, la noce continue ! "
Par les homm's décriée, par les dieux contrariée
La noce continue et Viv' la mariée !
Encore!

Georges Brassens - Mourir pour des idées



Mourir pour des idées, l'idée est excellente
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante
En hurlant à la mort me sont tombés dessus
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente
Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente

Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain
Or, s'il est une chose amère, désolante
En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c'est le cas de le dire
C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité
J'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté
"Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente"

Des idées réclamant le fameux sacrifice
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose aux victimes novices
Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles ?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes
Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau
Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

Encor s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre on y serait déjà
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes
Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente

O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds!
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Encore!

Georges Brassens - Le vin



Avant de chanter
Ma vie, de fair' des
Harangues
Dans ma gueul' de bois
J'ai tourné sept fois
Ma langue
J'suis issu de gens
Qui étaient pas du gen-
re sobre
On conte que j'eus
La tétée au jus
D'octobre...

Mes parents on dû
M'trouver au pied d'u-
ne souche
Et non dans un chou
Comm' ces gens plus ou
Moins louches
En guise de sang
( O noblesse sans
Pareille! )
Il coule en mon cœur
La chaude liqueur
D'la treille...

Quand on est un sa-
ge, et qu'on a du sa-
voir-boire
On se garde à vue
En cas de soif, u-
ne poire
Une poire ou deux
Mais en forme de
Bonbonne
Au ventre replet
Rempli du bon lait
D'l'automne...

Jadis, aux Enfers
Cert's, il a souffert
Tantale
Quand l'eau refusa
D'arroser ses a-
mygdales
Etre assoiffé d'eau
C'est triste, mais faut
Bien dire
Que, l'être de vin
C'est encore vingt
Fois pire...

Hélas ! il ne pleut
Jamais du gros bleu
Qui tache
Qu'ell's donnent du vin
J'irai traire enfin
Les vaches
Que vienne le temps
Du vin coulant dans
La Seine !
Les gens, par milliers
Courront y noyer
Leur peine...
Encore!

François Feldman - Petit Franck



T'écris ton nom sur les murs
Tu voudrais bien jouer les durs
Mais y a quelqu'un qui te manque
Dans ta vie petit Frank

Tes sentiments les plus forts
Sont enfouis comme des trésors
Dans les rêves où tu t'endors

Les couloirs de la pension
Sont devenus ta maison
Y a des bleus, des taches d'encre
Dans ta vie petit Frank

Mais tu te bats dans la cour
Mais tu te bats par amour
Pour ne pas crier au secours

{Refrain:}
Faut pas pleurer
T'es le plus fort
Il faut serrer
Les poings très fort
Elle est partie pour tes dix ans
Depuis tu dis
Elle revient quand ?

Et tu dessines son visage
Avec des mots de ton âge
Quand tu es seul le dimanche
Dans ta vie petit Frank

Y a tous ceux qui n'comprennent pas
Et qui se moquent de toi
Alors des fois tu t'en vas

{au Refrain, x4}
Encore!

Jacques Brel - La valse à mille temps



Au premier temps de la valse
Toute seule tu souris déjà
Au premier temps de la valse
Je suis seul mais je t'aperçois
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Me murmure murmure tout bas

{refrain:}
Une valse à trois temps
Qui s'offre encore le temps
Qui s'offre encore le temps
De s'offrir des détours
Du côté de l'amour
Comme c'est charmant
Une valse à quatre temps
C'est beaucoup moins dansant
C'est beaucoup moins dansant
Mais tout aussi charmant
Qu'une valse à trois temps
Une valse à quatre temps
Une valse à vingt ans
C'est beaucoup plus troublant
C'est beaucoup plus troublant
Mais beaucoup plus charmant
Qu'une valse à trois temps
Une valse à vingt ans
Une valse à cent temps
Une valse à cent ans
Une valse ça s'entend
A chaque carrefour
Dans Paris que l'amour
Rafraîchit au printemps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse a mis le temps
De patienter vingt ans
Pour que tu aies vingt ans
Et pour que j'aie vingt ans
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Offre seule aux amants
Trois cent trente-trois fois le temps
De bâtir un roman

Au deuxième temps de la valse
On est deux tu es dans mes bras
Au deuxième temps de la valse
Nous comptons tous les deux une deux trois
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Nous fredonne fredonne déjà

{refrain}

Au troisième temps de la valse
Nous valsons enfin tous les trois
Au troisième temps de la valse
Il y a toi y a l'amour et y a moi
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Laisse enfin éclater sa joie.
Encore!

Jacques Brel - Ces gens là



D'abord il y a l'aîné
Lui qui est comme un melon
Lui qui a un gros nez
Lui qui sait plus son nom
Monsieur tellement qui boit
Ou tellement qu'il a bu
Qui fait rien de ses dix doigts
Mais lui qui n'en peut plus
Lui qui est complètement cuit
Et qui se prend pour le roi
Qui se saoule toutes les nuits
Avec du mauvais vin
Mais qu'on retrouve matin
Dans l'église qui roupille
Raide comme une saillie
Blanc comme un cierge de Pâques
Et puis qui balbutie
Et qui a l'œil qui divague
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne pense pas Monsieur
On ne pense pas on prie

Et puis, il y a l'autre
Des carottes dans les cheveux
Qu'a jamais vu un peigne
Ouest méchant comme une teigne
Même qu'il donnerait sa chemise
A des pauvres gens heureux
Qui a marié la Denise
Une fille de la ville
Enfin d'une autre ville
Et que c'est pas fini
Qui fait ses petites affaires
Avec son petit chapeau
Avec son petit manteau
Avec sa petite auto
Qu'aimerait bien avoir l'air
Mais qui n'a pas l'air du tout
Faut pas jouer les riches
Quand on n'a pas le sou
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne vit pas Monsieur
On ne vit pas on triche

Et puis, il y a les autres
La mère qui ne dit rien
Ou bien n'importe quoi
Et du soir au matin
Sous sa belle gueule d'apôtre
Et dans son cadre en bois
Il y a la moustache du père
Qui est mort d'une glissade
Et qui recarde son troupeau
Bouffer la soupe froide
Et ça fait des grands flchss
Et ça fait des grands flchss
Et puis il y a la toute vieille
Qu'en finit pas de vibrer
Et qu'on attend qu'elle crève
Vu que c'est elle qu'a l'oseille
Et qu'on écoute même pas
Ce que ses pauvres mains racontent
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne cause pas Monsieur
On ne cause pas on compte

Et puis et puis
Et puis il y a Frida
Qui est belle comme un soleil
Et qui m'aime pareil
Que moi j'aime Frida
Même qu'on se dit souvent
Qu'on aura une maison
Avec des tas de fenêtres
Avec presque pas de murs
Et qu'on vivra dedans
Et qu'il fera bon y être
Et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être
Parce que les autres veulent pas
Parce que les autres veulent pas
Les autres ils disent comme ça
Qu'elle est trop belle pour moi
Que je suis tout juste bon
A égorger les chats
J'ai jamais tué de chats
Ou alors y a longtemps
Ou bien j'ai oublié
Ou ils sentaient pas bon
Enfin ils ne veulent pas
Parfois quand on se voit
Semblant que c'est pas exprès
Avec ses yeux mouillants
Elle dit qu'elle partira
Elle dit qu'elle me suivra
Alors pour un instant
Pour un instant seulement
Alors moi je la crois Monsieur
Pour un instant
Pour un instant seulement
Parce que chez ces gens-là
Monsieur on ne s'en va pas
On ne s'en va pas Monsieur
On ne s'en va pas
Mais il est tard Monsieur
Il faut que je rentre chez moi.
Encore!

Mano Solo - On boira de la bière



Allez viens mon pote
Même si tu piques même si tu rotes
On chante tous la même chanson
Qui racle qui vient du fond
C'est celle qui fait pleurer les filles
Quand on leur tripote le bas resille
Juste avant de se faire cramer par un autre salaud
Qu'était peut-être un peu moins alcoolo

Pourtant c'est tous soif qu'on a
Tous soif de deux p'tits bras
Mais c'est de la bière qui coule dans notre cou
Sur la peau baveux bizou
Et comme ça jusqu'au bout de la nuit
On s'écroulera tous dans le même lit
C'est le lit du manque la dernière étape de la déjante

Allez viens mon pote
On s'lèvera le matin on dira plus rien
Encore une journée à attendre que la nuit vienne nous prendre
Allez viens mon pote
Ce soir l'alcool nous emporte, nous emporte

Y'en a qui croient qu'ils ont touché le fond
Ils savent pas qu'il y a toujours plus profond que le fond
Et c'est là qu'on habite et c'est là notre maison
Y'a toujours plus profond qu'le fond
Encore!

Mano Solo - Chacun sa peine



Sur le quai chacun sa peine y a des mariniers qui pleurent et de
leur tas de tôles moisies on entend monter leur cri et sur la
tête de ma mère moi je te jure qu'elle est belle la vie et
sur la tête de tous mes frères mais pas sur la tête de mon chien
lui c'est mon copain sur le quai chacun sa peine y a des mariniers
qu'ont du chagrin et qui cultivent leur haine du soir au matin
Y a plus de gazoil dans les cuves y a plus que des chiens qui
s'usent les dents plantées dans la ferraille et qui livrent
L'ultime bataille sur le quai chacun sa peine il suffirait
vraiment d'un rien il suffirait qu'on les aime pour que les
hommes pensent a demain il suffirait qu'elles reviennent
les femmes parties avec de vrais marins que le tour du
monde les ramène jusqu'au canal Saint Martin
Encore!

Mano Solo - 15 ans du matin



A 15 ans du matin j'ai pris par un drôle de chemin des épines
plein les bras je me suis troué la peau mille fois a 18 ans du
matin j'étais dans un sale pétrin jouant du poing de la chignole
de la cambriole du vol de bagnoles ça fait du temps
maintenant inexorablement passe le temps qui tue les enfants
A 18 ans du soir j'ai perdu la mémoire a 20 ans du matin j'ai
rencontré l'amour qui devait rimer avec toujours il a rimé
avec hier a 23 ans du matin tout seul comme tout un chacun les
yeux grands ouverts de ne rien voir j'ai peint des tableaux
tout noirs à 23 ans du soir j'ai perdu la mémoire à 24 ans du
matin la mort m'a serré la main et en me tapant un coup dans
le dos elle m'a dit salut et à bientôt a 27 ans du matin j'ai
chopé ma putain de guitare et à grand coup de butoir j'écrase
le cafard ça fait du temps maintenant inéxorablement
passe le temps qui tue les enfants à 30 ans du soir je t'abandonne ma mémoire
Encore!

samedi, décembre 16, 2006

Avoir


Indicatif présent

j’ai
tu as
il (elle) a
nous avons
vous avez
ils (elles) ont


Indicatif imparfait

j’avais
tu avais
il (elle) avait
nous avions
vous aviez
ils (elles) avaient


Indicatif passé composé

j’ai eu
tu as eu
il (elle) a eu
nous avons eu
vous avez eu
ils (elles) ont eu


Indicatif passé simple

j’eus
tu eus
il (elle) eut
nous eûmes
vous eûtes
ils (elles) eurent


Indicatif plus-que-parfait

j’avais eu
tu avais eu
il (elle) avait eu
nous avions eu
vous aviez eu
ils (elles) avaient eu


Indicatif futur simple

j’aurai
tu auras
il (elle) aura
nous aurons
vous aurez
ils (elles) auront


Indicatif passé récent

je viens d’avoir
tu viens d’avoir
il (elle) vient d’avoir
nous venons d’avoir
vous venez d’avoir
ils (elles) viennent d’avoir


Indicatif futur proche

je vais avoir
tu vas avoir
il (elle) va avoir
nous allons avoir
vous allez avoir
ils (elles) vont avoir


Impératif

aie!
ayons!
ayez!


Conditionnel présent

j’aurais
tu aurais
il (elle) aurait
nous aurions
vous auriez
ils auraient


Conditionnel passé

j’aurais eu
tu aurais eu
il (elle) aurait eu
nous aurions eu
vous auriez eu
ils (elles) auraient eu


Subjonctif présent

que j’aie
que tu aies
qu’il (elle) ait
que nous ayons
que vous ayez
qu’ils (elles) aient


Subjonctif imparfait

que j’eusse
que tu eusses
qu’il (elle) eût
que nous eussions
que vous eussiez
qu’ils (elles) eussent


Participe présent

ayant


Participe passé

eu
Encore!

San-Antonio, Galantine de volaille pour dames frivoles (jeux de mots)


“Faudra que j’écoute la mère Soleil, à 7 heures, savoir comment ça se présente pour le Cancer, aujourd’hui. J’ai idée qu’il doit pas être blanc-bleu, mon thème astragale (comme dit Béru).” (p. 24)

“Je lui trouve en air d’archivieux, Achille. Il a eu été, quoi!” (p. 24)

“J’ai été à bonne école, monsieur le directeur, riposté-je! (en recommandé avec accusé de réception).” (p. 27)

“[…] quelle heure est-elle?” (p. 28)

“le procureur de la Raie publique” (p. 31)

“J’ai réveillé mon ami Léo Pauldine” (p. 38)

“malgré les appâts rances” (en parlant d’organes sexuels) (p. 41)

“Toufoulkan” (nom de localité) (p. 42)

“Edmond l’Auverpiot dormait nu, en chien de fusil” (en parlant d’un tueur à gages) (p. 43)

“le siècle trépassé” (p. 49)

“Akourdidé” (nom propre) (p. 53)

“On se lève d’un presque commun accord” (p. 55)

“Faut que je dise à Harlem Désir (ou à son homologue tramway)” (p. 55)

“embûches de Noël” (p. 56)

“ces dernier étangs” (p. 57)

“le trousseau (un trousseau, des trous sales)” (p. 57)

“je pose ma dextre sur l’épaule sinistre” (p. 57)

“Ça va vous faire le combientième?” (p. 59)

“il s’aborgnise” (pour regarder le microscope) (p. 80)

“concordance d’étang” (p. 91)

“Stetoskop, pardon, Kopstétos” (p. 96)

“le reste-chaussé” (pour rez-de-chaussé) (p. 97)

“le premier laitage” (pour le premier étage) (p. 97)

“ça ordinate” (de l’ordinateur) (p. 100)

“avant que ne s’annonce (apostolique) le secrétaire” (p. 100)

“à brûle-parfum” (p. 100)

“j’en mettrais ta main au cul” (p. 103) pour j’en mettrais ma main au feu

“un lapsus de temps s’écoule” (p. 103) pour un laps de temps

“échauffourrée très fourrée” (p. 106)

“en langue étrangement étrangère” (p. 105)

“c’est celui du pommier secrétaire qui prévaut, car il a le grade de prévôt” (p. 106)

“Quelle idée grenue! Si je m’sentais pas bien, j’me ferais sentir par quéqu’un d’aut’, mon pote!” (p. 139)

“le Souverain Poncif” (p. 191)

“comme ma queue (pour comatéux, sans doute?)” (p. 192)

“la vie courerante” (p. 192)

“brèfle” (p. 192)

“on a r’gagné nos pénardes” (pour nos pénates) (p. 193)

“on l’a remboursé catch” (p. 197)

“Cet hypocrite de Mastar chique les bonzes-apôtres” (p. 197)

“il a fait vœu de chasse tétée” (p. 197)

“ça restait des z’hordeuves” (des hors-d’œuvres) (p. 199)

“un tueur sans foi ni loi et sans guinaire” (p. 205)

“tu saurais quel danger nous courons, que dis-je: nous cavalons” (p. 205)

“ce qui va de soi, voire même de soie” (p. 210)

“c’est comme une décharge électraque” (p. 210)

“le badaboum de la rue de la Muette, espère, il restera dans les annales, voire dans les anus” (p. 212)

“comme une enfante mineure, violée par des hordes venues d’Asie (également Mineure)” (p. 219)

“Je te jure, faire romancier n’est pas une sinécure mais plutôt une cure de ciné!” (p. 229)

“Loquée admirable: Capot Cabane ou Cecil Saint-Laurent, je peux pas te préciser” (p. 230)

“La Lituanie habituelle, comme dit Béru.” (pour la litanie) (p. 233)

“il visait le réservoir des sens” (d’essence) (p. 235)

Nom: Bouftapine – bouffe ta pine (p. 240)

“cette sous-pute d’Alicia Surcouff” (p. 250)

“c’est vraiment la goutte d’eau qui met le feu aux poudres” (p. 252)
Encore!

lundi, décembre 11, 2006

Georges Brassens - Gastibelza



Gastibelza, l'homme à la carabine,
. . Chantait ainsi:
"Quelqu'un a-t-il connu doña Sabine ?
. . Quelqu'un d'ici ?
Chantez, dansez, villageois ! la nuit gagne
. . Le mont Falu...
Le vent qui vient à travers la montagne
. . Me rendra fou."

"Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine,
. . Ma señora ?
Sa mère était la vieille maugrabine
. . D'Antequera,
Qui chaque nuit criait dans la tour Magne
. . Comme un hibou...
Le vent qui vient à travers la montagne
. . Me rendra fou."

"Vraiment, la reine eût près d'elle été laide
. . Quand, vers le soir,
Elle passait sur le pont de Tolède
. . En corset noir.
Un chapelet du temps de Charlemagne
. . Ornait son cou...
Le vent qui vient à travers la montagne
. . Me rendra fou."

Le roi disait, en la voyant si belle,
. . A son neveu:
"Pour un baiser, pour un sourire d'elle,
. . Pour un cheveu,
Infant don Ruy, je donnerai l'Espagne
. . Et le Pérou !
Le vent qui vient à travers la montagne
. . Me rendra fou."

"Je ne sais pas si j'aimais cette dame,
. . Mais je sais bien
Que, pour avoir un regard de son âme,
Moi, pauvre chien,
J'aurai gaîment passé dix ans au bagne
. . Sous les verrous...
Le vent qui vient à travers la montagne
. . Me rendra fou."

"Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre
. . De ce canton,
Je croyais voir la belle Cléopâtre,
. . Qui, nous dit-on,
Menait César, empereur d'Allemagne,
. . Par le licou...
Le vent qui vient à travers la montagne
. . Me rendra fou."

"Dansez, chantez, villageois, la nuit tombe
. . Sabine, un jour,
A tout vendu, sa beauté de colombe,
. . Tout son amour,
Pour l'anneau d'or du comte de Saldagne,
. . Pour un bijou...
Le vent qui vient à travers la montagne
. . M'a rendu fou."
Encore!

Jacques Brel - Il pleut



Il pleut
C'est pas ma faute à moi
Les carreaux des usines
Sont toujours mal lavés
Il pleut
Les carreaux des usines
Y en beaucoup d'cassés

Les filles qui vont danser
Ne me regardent pas
Car elles s'en vont danser
Avec tous ceux là
Qui savent leur payer
Pour pouvoir s'amuser
Des fleurs de papier
Ou de l'au parfumée
Les filles qui vont danser
Ne me regardent pas
Car elles s'en vont danser
Avec tous ceux là

Il pleut
C'est pas ma faute à moi
Les carreaux des usines
Sont toujours mal lavés
Les corridors crasseux
Sont les seuls que je vois
Les escaliers qui montent
Ils sont toujours pour moi
Mais quand je suis
Seul sous les toits
Avec le soleil
Et avec les nuages
J'entends la rue pleurer
Je vois les cheminées
De la ville fumer
Doucement dans mon ciel à moi
La lune danse
Pour moi le soir
Elle danse danse
Elle danse danse
Et son haleine
Immense halo me caresse
Je m'y plonge le soir
Et j'y plonge ma peine

Il pleut
Et c'est ma faute à moi
Les carreaux des usines
Sont toujours mal lavés
Il pleut
Les carreaux des usines
Moi j'irai les casser
Encore!

Jacques Brel - Le Pendu


Encore!

Jacques Brel - Mathilde



Ma mère voici le temps venu
D'aller prier pour mon salut
Mathilde est revenue
Bougnat tu peux garder ton vin
Ce soir je boirai mon chagrin
Mathilde est revenue
Toi la servante toi la Maria
Vaudrait peut-être mieux changer nos draps
Mathilde est revenue
Mes amis ne me laissez pas
Ce soir je repars au combat
Maudite Mathilde puisque te v'là

Mon cœur mon cœur ne t'emballe pas
Fais comme si tu ne savais pas
Que la Mathilde est revenue
Mon cœur arrête de répéter
Qu'elle est plus belle qu'avant l'été
La Mathilde qui est revenue
Mon cœur arrête de bringuebaler
Souviens-toi qu'elle t'a déchiré
La Mathilde qui est revenue
Mes amis ne me laissez pas
Dites-moi dites-moi qu'il ne faut pas
Maudite Mathilde puisque te v'là

Et vous mes mains restez tranquilles
C'est un chien qui nous revient de la ville
Mathilde est revenue
Et vous mes mains ne frappez pas
Tout ça ne vous regarde pas
Mathilde est revenue
Et vous mes mains ne tremblez plus
Souvenez-vous quand je vous pleurais dessus
Mathilde est revenue
Vous mes mains ne vous ouvrez pas
Vous mes bras ne vous tendez pas
Sacrée Mathilde puisque te v'là

Ma mère arrête tes prières
Ton Jacques retourne en enfer
Mathilde m'est revenue
Bougnat apporte-nous du vin
Celui des noces et des festins
Mathilde m'est revenue
Toi la servante toi la Maria
Va tendre mon grand lit de draps
Mathilde m'est revenue
Amis ne comptez plus sur moi
Je crache au ciel encore une fois
Ma belle Mathilde puisque te v'là te v'là
Encore!

Joe Dassin - L'Amérique



Mes amis, je dois m'en aller
Je n'ai plus qu'à jeter mes clés
Car elle m'attend depuis que je suis né
L'Amérique

J'abandonne sur mon chemin
Tant de choses que j'aimais bien
Cela commence par un peu de chagrin
L'Amérique

L'Amérique, l'Amérique, je veux l'avoir et je l'aurai
L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je le saurai
Tous les sifflets des trains, toutes les sirènes des bateaux
M'ont chanté cent fois la chanson de l'Eldorado
De l'Amérique

Mes amis, je vous dis adieu
Je devrais vous pleurer un peu
Pardonnez-moi si je n'ai dans mes yeux
Que l'Amérique

Je reviendrai je ne sais pas quand
Cousu d'or et brodé d'argent
Ou sans un sou, mais plus riche qu'avant
De l'Amérique

L'Amérique, l'Amérique, je veux l'avoir et je l'aurai
L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je le saurai
Tous les sifflets des trains, toutes les sirènes des bateaux
M'ont chanté cent fois la chanson de l'Eldorado
De l'Amérique

L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je rêverai
L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je veux rêver
Encore!

dimanche, décembre 10, 2006

Anaïs

Encore!

Najoua Belyzel

Encore!

Perle Lama

Encore!

Soprano

Encore!

Laurent Voulzy

Encore!

Dorothée

Encore!

Jean Ferrat

Encore!

François Feldman

Encore!

Hervé Vilard

Encore!

Matéi Visniec

Encore!

Matéi Visniec, Paparazzi ou La Chronique d’un lever de soleil avorté, (notes de lecture)


Les personnages

Paparazzo 1
La Voix du chef
L’Homme à l’étui à violoncelle
L’Homme à l’étui à saxophone
La Patronne
La Voix de l’aveugle
Le Clochard au baladeur
L’Homme à l’étui à flûte
La Femme qui veut partir en train
L’Homme qui veut partir en train
Le Caissier
Paparazzo 2
L’Etranger
La Femme aux pieds nus
L’Aveugle qui zappe
L’Homme enfermé dans le sac
L’Homme pour lequel la naissance a été une chute
La Vieille Dame à la boussole
Le Fonctionnaire de la municipalité
Le Distributeur de boissons


Abrégé du texte
Scène 1

Paparazzo 1, avec 3-4 appareils photographiques fixés chacun vers une fenêtre, est prêt à la chasse aux images. Il surveille une star, une femme riche, qui prépare une réception. Paparazzo 1 discute les détails avec son chef, qui le pousse à la recherche des scènes salaces.

Paparazzo 1 a faim. Il attend de la nourriture de son chef, qui promet d’envoyer Daniel tout de suite: « Je te l’envoie tout de suite… Tout de suite dès que je peux… si je peux… » (p. 10)

Scène 2
L’Homme à l’étui à violoncelle et l’Homme à l’étui à saxophone entrent dans un bar pour parler à la Patronne. Petite discussion concernant l’amplacement du bar. Les deux sont des tueurs, mais ils ne provoquent pas la peur de la Patronne. La sensibilité de la dernière semble complétement perdue.

A la fin de la scène, les deux tueurs décident de se barrer, parce qu’« ils sont tous fous ». Le rapport est inversé, les criminels sont « normaux », pendant que les autres, la majorité, ont perdu leurs repères.

Scène 3
Un clochard refuse l’aumône. De toute façon, personne ne passe devant lui. C’est le premier qui parle du fin du monde (« le soleil a fait une putain d’implooooosion », p. 15).

Scène 4
L’Homme à étui à flûte discute au téléphone avec l’aveugle. Celui-ci demande à celui-là de lui raconter ce qu’il voit autour de lui. Ce qui est bizarre c’est qu’il exige certains détails comme s’il était là, comme si les voyait mieux que le tueur.

Scène 5
Un couple veut acheter des billets dans une gare fermée. Le caissier leur dit qu’il n’y a plus de train.

La gare n’est plus un symbole de l’ouverture, du voyage, de l’espace, mais du contraire de tout cela: « Il n’y a plus de trains, il n’y a plus de guichets, il n’y a plus de billets, il n’y a plus de destinations… » (p. 22) C’est comme si la gare avait été emmurée.

La femme décide de quitter son mari, sans aucune explication, sans aucun motif apparent.
Le mari se résigne facilement, poliment, parce que « de toute façon, je n’ai jamais cru en rien! » (p. 22)

Scène 6
Paparazzo 2 parle à son chef dans le bar de la Patronne. Le chef n’est interessé que du côté photographique de la catastrophe en cours (dont il ignore le sens dès qu’il est impossible d’immortaliser le sens d’une catastrophe quelconque). Ce qui le préoccupe est la fête à photographier, pas l’imminence du cataclysme.

Paparazzo 2 s’entretient avec l’étranger. C’est une anti-conversation, vidée d’idées. Ce qui n’empêche l’entente parfaite des deux personnages, sous les yeux vidés de la Patronne.

Scène 7
Paparazzo parle au téléphone avec le chef. Il lui décrit la partouze qu’il est en train de photographier. A la fin il commence à calculer: « Chef, écoutez … Cette explosion cosmique dont vous parliez… Si on s’en sort… et si on publie tout ça… Mamma mia, c’est de la dynamite, ça… On décroche la timbale… » (p. 28)

Scène 8
La Femme aux pieds nus parle au téléphone avec l’aveugle.

Scène 9
L’aveugle zappe et écoute à la télé des infos et des interviews sur le phénomène cosmique en cours. Tout semble très débile, la situation est grave à hurler mais les clichés se succèdent l’air faussement intelligent.

La voix du professeur Pandolfi: « En fait, c’est très difficile de mesurer maintenant les conséquences de ce phénomène, qui a commencé à se produire d’ailleurs en chaîne dans notre galaxie à cause d’une sorte d’agent déclencheur venu d’ailleurs. […] En principe, après une implosion, il y a le risque que l’étoile respective, dans notre cas le soleil, garde sa masse mais perde sa taille, car il s’agit d’une chute de la matière sur elle-même, une sorte de rétrécissement incroyable… Une étoile qui subit l’implosion est comme un trou noir qui absorbe brusquement sa propre énergie. […] Il existe mais son diamètre se rétrécit incroyablement vite et finalement, si nos calculs s’avèrent exacts, il finira par avoir un diamètre qui ne sera pas plus grand que la ville de Paris. » (p. 32-33)

La voix du haut responsable: « Ne cédez pas à la panique… Il s’agit d’une perturbation… La municipalité vous demande d’économiser l’électricité et de ne pas céder à la panique… Nous sommes des êtres civilisés, restez enfermés chez vous… Nous sommes des humains, nous avons une conscience, économisez l’eau et l’électricité… La dignité avant tout, il ne faut pas oublier que nous sommes des êtres responsables… » (p. 33)

La voix d’un journaliste excité: « … jamais, jamais… Et c’est pour ça que je vous invite à suivre avec nous en direct la fin du monde, n’oubliez pas, toutes les informations sur notre chaîne, en direct, jusqu’au dernier moment, à suivre… la fin du monde… Monsieur le président, une question s’il vous plaît, une question… » (p. 34)

Rencontre entre l’aveugle et le clochard. Il semble se rendre compte mieux que toutes les autres personnages de l’ensemble de la situation.

Scène 10
L’homme à l’étui à violoncelle donne des coups de pieds dans un sac dans lequel se trouve le professeur Pandolfi. L’Homme pour lequel la naissance a été une chute veut raconter une histoire liée à la naissance. Il a l’air vachement intello.

La Vieille dame à la boussole a perdu le Nord: « La boussole ne montre plus rien. L’aiguille ne fait que tourner en rond. » (p. 39)

Discours du fonctionnaire de la municipalité: « La dignité! Vous êtes priés de ne pas céder à la panique et de garder votre dignité… Nous ne sommes pas des malades mentaux… Nous ne sommes pas des bêtes… Nous ne sommes pas des malades mentaux… Nous ne sommes pas des mongoliens… Nous ne sommes pas des avortons… Nous sommes des êtres humains dignes… » (p. 40) Après tant de négations, on commence à se poser la question: Sommes-nous vraiment des êtres humains?

Paparazzo 2 fait son apparition et discute avec son chef au téléphone. Photographier ou pas l’homme dans le sac. L’avis du chef: « Ça vaut une photo seulement si on le tue, quand on le tue. Mais vérifie d’abord que c’est un politique. » (p. 41)

Paparazzo 2 est journaliste avant d’être humain: « Ecoutez, monsieur. Je suis journaliste. Je n’ai pas le droit d’intervenir en quoi que ce soit. Je ne fais que de l’information. Vous comprenez? Donc, si vous êtes d’accord, je vous débâillonne deux secondes et vous me dites votre nom et votre profession. Mais rien de plus, vous comprenez? Et je vous rebâillonne ensuite parce que je n’ai pas le droit de toucher à rien. D’accord? On fait le marché? » (p. 42)

Le Professeur Pandolfi de l’Observateur de Genève est contraint a dire « mmm! » au lieu de parler. Comme si ceux qui comprennent étaient tous bâillonnés…

Scène 11
L’homme pour lequel la naissance a été une chute parle à la Femme aux pieds nus. Ils sont dans un bar. Le Garçon leur dit: « Même si le soleil ne se lève plus jamais, il faut que vous payiez l’addition. » (p. 47) Encore: « Mon patron vous demande respectueusement de d’acquitter l’addition. C’est tout. Et le soleil, on verra bien. » (p. 48) A la fin: « Je regrette, mais le patron dit que les morts doivent payer eux aussi. » (p. 49)

Scène 12
Le Clochard au baladeur discute avec le distributeur de boissons. Il est mécontent parce que son chien vient de le quitter. Le distributeur est inquiet en ce qui concerne avec « l’histoire d’implosion », il veut savoir si c’est vraiment la fin… Le clochard essaye de le consoler: « De toute façon, ça devait finir un jour ou l’autre. Pourquoi pas maintenant? » (p. 52)

Scène 13
Le chef dit au Paparazzo 1 de lui faire une photo avec le soleil: « Je veux une belle photo du soleil, tu comprends? Remonte chez toi, braque tes putains d’appareils vers l’horizon et vers le ciel. Et si ce putain de soleil se lève quand même, prends-le en photo tout de suite. Je veux quelques belles photos de ce putain de soleil, si jamais il se lève, tu piges? Si jamais il se lève, je vais tirer une édition spéciale avec un beau lever de soleil en première page. Tu piges? » (p. 54-55)

Scène 14
L’Homme au violoncelle, l’Homme au saxophone et la Fille à la flûte jouent de leurs instruments. Leur présence rassure le distributeur de boissons.


Commentaires

Paparazzo 1 et 2 sont les outils du chef. Ils manquent de nom, comme les bêches, les arrosoirs… Le chef s’en sert comme des instruments ordinaires. Par contre, si ses employés n’ont pas de nom, il manque de visage, c’est une voix, une succession d’ordres.

Chaque pièce est marquée par quelque chose, « Ou une autre façon de marquer le temps qui passe ».

Le rencontre entre les deux tueurs, à la recherche du troisième, ne fait aucune impression à la Patronne, comme si la violence était devenue chose courante, banale.

Le clochard est seul en pleine agglomération (de passants invisibles). Il vit la solitude de la foule. Il pue, il est sincère, sa puanteur est signe de vérité. Les autres sentent les grandes marques de la parfumerie française, en hypocrites.

La femme qui veut partir quelque part est prète à acheter un billet, en se procurant ainsi le simulacre du voyage (impossible, dès lors que les trains ne circulent plus). La destination (« aussi loin que possible ») est intangible, parce que dans un monde supertechnicisé rien n’est plus « loin »: « Mais je ne sais pas où se trouve, dans ce pays, le lieu aussi loin que possible. » (p. 22)

Question-clé: « Et pourquoi ça ne serait pas vrai? »
Réponse-clé: « Parce que cela ne s’est jamais passé auparavant
Selon cette logique, une explosion solaire (la fin du monde) serait hautement impossible parce que « cela ne s’est jamais passé auparavant. »

Le monde est en train de couler et la haute société fait ses partouzes.

L’aveugle et le clochard ont chacun quelque chose qui manque aux autres: l’aveugle a de la mémoire, le désir de vivre en contact avec les autres; le clochar a la foi.

L’intérêt du chef pour le lever du soleil est loin de donner de l’importance à l’événement central de la pièce (« putain de soleil »), plutôt le contraire… La chose la plus importante qui puisse arriver au monde s’insidue dans un quotidien qui est incapable de lui saisir la portée.
Encore!

Charles Aznavour - Tout s'en va



Tout s'en va, tout se meurt
Tu ne crois plus à notre bonheur
Et tu deviens sans raison ni cause
Nerveuse et morose, Rose, Rose

Rose, Rose, ah oui ! Je me souviens
J'avais quoi, dix-setp ans, toi peut-être un peu moins
Quand tu séchais tes cours et venait le matin
Pour m'apporter ton cœur comme un bouton de rose
Rose, Rose, amour de mon passé
Quand tu venais me voir dans ma chambre au grenier
Je trouvais que ta peau sentait le foin mouillé
Et quand je t'embrassais.... mais ça c'est autre chose

Tout s'en va, tout se meurt
Tu veux fermer ta porte à mon cœur
J'entends déjà le vente qui se lève
Pour chasser mes rêves, Ève, Ève

Ève, Ève encore un souvenir
Qui m'a brûlé le cœur avant que de faiblir
J'ai cru devenir fou, j'ai voulu en mourir
Mais le temps guérit tout, un jour sans crier gare
Ève, Ève à mordre follement
Dans le fruit de l'amour, on se brise les dents
Si tu m'as fait du mal j'ai conservé pourtant
Le souvenir des jours... je crois que je m'égare

Tout s'en va, tout se meurt
Je sens qu'en moi s'installe la peur
Tu as déjà bouclé ta valise
Et je réalise, Lise, Lise

Lise, Lise, où es-tu aujourd'hui
Toi qui mourais le jour pour renaître la nuit
Toi qui marchais pieds nus en rêvant sous la pluie
Abhorrant le soleil mais adorant la neige
Lise, Lise et tes cheveux mouvants
Fantasque, inattendue, mi-femme et mi-enfant,
Qui tombais dans mes bras parfois en sanglotant
Ou en riant très fort... voyons où en étais-je ?

Tout s'en va, tout se meurt
Je ne suis plus qu'une ombre en ton cœur
Et je vois bien qu'en toi tout s'apprête
Pour d'autres conquêtes.... Kate, Kate

Kate, Kate à l'accent que j'aimais
Qui malgré ses efforts lorsqu'elle s'exprimait
Ne pouvait s'empêcher d'écorcher le français
Qui bien qu'étant anglaise était pourtant d'argile
Kate Kate avait mille trésors
Et des taches de rouille agrémentaient son corps
Comme si ses parents l'avaient laissée dehors
Trop longtemps sous la pluie... les bonheur est fragile

Tout s'en va, tout se meurt
Mais le printemps revient en vainqueur
Les bras chargés de rêves et de fleurs
Et sèche nos pleurs
Et sème en nos cœurs
Ses grains de folie
Ainsi va la vie.
Encore!

Charles Aznavour - Et moi dans mon coin



Lui il t'observe
Du coin de l'œil
Toi tu t'énerves
Dans ton fauteuil
Lui te caresse
Du fond des yeux
Toi tu te laisses
Prendre à son jeu

Et moi dans mon coin
Si je ne dis rien
Je remarque toutes choses
Et moi dans mon coin
Je ronge mon frein
En voyant venir la fin

Lui il te couve
Fiévreusement
Toi tu l'approuves
En souriant
Lui il te guette
Et je le vois
Toi tu regrettes
Que je sois là

Et moi dans mon coin
Si je ne dis rien
Je vois bien votre manège
Et moi dans mon coin
Je cache avec soin
Cette angoisse qui m'étreint

Lui te regarde
Furtivement
Toi tu bavardes
Trop librement
Lui te courtise
A travers moi
Toi tu te grises
Ris aux éclats

Et moi dans mon coin
Si je ne dis rien
J'ai le cœur au bord des larmes
Et moi dans mon coin
Je bois mon chagrin
Car l'amour change de main
Encore!

Charles Aznavour - Les enfants de la guerre



Les enfants de la guerre
Ne sont pas des enfants
Ils ont l'âge de pierre
du fer et du sang
Sur les larmes de mères
Ils ont ouvert les yeux
Par des jours sans mystère
Et sur un monde en feu

Les enfants de la guerre
Ne sont pas des enfants
Ils ont connu la terre
A feu et à sang
Ils ont eu des chimères
Pour aiguiser leur dents
Et pris des cimetières
Pour des jardins d'enfants

Ces enfants de l'orage
Et des jours incertains
Qui avaient le visage
Creusé par la faim
Ont vieilli avant l'âge
Et grandi sans secours
Sans toucher l'héritage
Que doit léguer l'amour

Les enfants de la guerre
Ne sont pas des enfants
Ils ont vu la colère
Étouffer leurs chants
Ont appris à se taire
Et à serrer les poings
Quand les voix mensongères
Leur dictaient leur destin

Les enfants de la guerre
Ne sont pas des enfants
Avec leur mine fière
Et leurs yeux trop grand
Ils ont vu la misère
Recouvrir leurs élans
Et des mains étrangères
Égorger leurs printemps

Ces enfants sans enfance
Sans jeunesse et sans joie
Qui tremblaient sans défense
De peine et de froid
Qui défiaient la souffrance
Et taisaient leurs émois
Mais vivaient d'espérance
Sont comme toi et moi

Des amants de misère
De malheureux amants
Aux amours singulières
Aux rêves changeants
Qui cherchent la lumière
Mais la craignent pourtant
Car
Les amants de la guerre
Sont restés des enfants
Encore!

Charles Aznavour - Paris au mois d'août



Balayé par septembre
Notre amour d'un été
Tristement se démembre
Et se meurt au passé
J'avais beau m'y attendre
Mon cœur vide de tout
Ressemble à s'y méprendre
A Paris au mois d'août

De larmes et de rires
Etait fait notre amour
Qui redoutant le pire
Vivait au jour le jour
Chaque rue, chaque pierre
Semblaient n'être qu'à nous
Nous étions seuls sur terre
A Paris au mois d'août

Pour te dire je t'aime
Aussi loin que tu sois
Une part de moi-même
Reste accrochée à toi
Et l'autre solitaire
Recherche de partout
L'aveuglante lumière
De Paris au mois d'août

Dieu fasse que mon rêve
De retrouver un peu
Du mois d'août sur tes lèvres
De Paris dans tes yeux
Prenne forme et relance
Notre amour un peu fou
Pour que tout recommence
A Paris au mois d'août
Encore!

Renaud - Dans mon HLM



Au rez-d'-chaussée, dans mon HLM
Y a une espèce de barbouze
Qui surveille les entrées,
Qui tire sur tout c' qui bouge,
Surtout si c'est bronzé,
Passe ses nuits dans les caves
Avec son Beretta,
Traque les mômes qui chouravent
Le pinard aux bourgeois.
Y s' recrée l'Indochine
Dans sa p'tite vie d' peigne cul.
Sa femme sort pas d' la cuisine,
Sinon y cogne dessus.
Il est tellement givré
Que même dans la Légion
Z'ont fini par le j'ter,
C'est vous dire s'il est con!

Putain c' qu'il est blême, mon HLM!
Et la môme du huitième, le hasch, elle aime!

Au premier, dans mon HLM,
Y a l' jeune cadre dynamique,
Costard en alpaga,
C'ui qu'a payé vingt briques
Son deux pièces plus loggia.
Il en a chié vingt ans
Pour en arriver là,
Maintenant il est content
Mais y parle de s' casser.
Toute façon, y peut pas,
Y lui reste à payer
Le lave vaisselle, la télé,
Et la sciure pour ses chats,
Parc' que naturellement
C' bon contribuable centriste,
Il aime pas les enfants,
C'est vous dire s'il est triste!

Putain c' qu'il est blême, mon HLM!
Et la môme du huitième, le hasch, elle aime!

Au deuxième, dans mon HLM,
Y a une bande d'allumés
Qui vivent à six ou huit
Dans soixante mètres carrés,
Y a tout l' temps d' la musique.
Des anciens d' soixante-huit,
Y'en a un qu'est chômeur
Y'en a un qu'est instit',
Y'en a une, c'est ma sœur.
Y vivent comme ça, relax
Y a des mat'lats par terre,
Les voisins sont furax;
Y font un boucan d'enfer,
Y payent jamais leur loyer,
Quand les huissiers déboulent
Y écrivent à Libé,
C'est vous dire s'ils sont cools!

Putain, c' qu'il est blême, mon HLM!
Et la môme du huitième, le hasch, elle aime!

Au troisième, dans mon HLM;
Y a l'espèce de connasse,
Celle qui bosse dans la pub',
L'hiver à Avoriaz,
Le mois d' juillet au Club.
Comme toutes les décolorées,
Elle a sa Mini-Cooper,
Elle allume tout l' quartier
Quand elle sort son cocker.
Aux manifs de gonzesses,
Elle est au premier rang,
Mais elle veut pas d'enfants
Parc' que ça fait vieillir,
Ça ramollit les fesses
Et pi ça fout des rides,
Elle l'a lu dans l'Express,
C'est vous dire si elle lit!

Putain c' qu'il est blême, mon HLM!
Et la môme du huitième, le hasch, elle aime!

Au quatrième, dans mon HLM,
Y a celui qu' les voisins
Appellent " le communiste ",
Même qu'ça lui plaît pas bien,
Y dit qu'il est trotskiste!
J'ai jamais bien pigé
La différence profonde,
Y pourrait m'expliquer
Mais ça prendrait des plombes.
Depuis sa pétition,
Y a trois ans pour l' Chili,
Tout l'immeuble le soupçonne
A chaque nouveau graffiti,
N'empêche que " Mort aux cons "
Dans la cage d'escalier,
C'est moi qui l'ai marqué,
C'est vous dire si j'ai raison!

Putain c' qu'il est blême, mon HLM!
Et la môme du huitième, le hasch, elle aime!

Pi y a aussi, dans mon HLM,
Un nouveau romantique,
Un ancien combattant,
Un loubard, et un flic
Qui s' balade en survêtement
Y fait chaque jour son jogging
Avec son berger all'mand,
De la cave au parking,
C'est vachement enrichissant.
Quand j'en ai marre d' ces braves gens
J' fais un saut au huitième
Pour construire un moment
'vec ma copine Germaine,
Un monde rempli d'enfants.
Et quand l' jour se lève
On s' quitte en y croyant,
C'est vous dire si on rêve!

Putain c' qu'il est blême, mon HLM!
Et la môme du huitième, le hasch, elle aime!
Encore!

Anaïs – Mon cœur, mon amour



Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur {x2}

Ca dégouline d'amour,
C'est beau mais c'est insupportable.
C'est un pudding bien lourd
De mots doux à chaque phrases :

"Elle est bonne ta quiche, amour"
"Mon coeur, passe moi la salade"
Et ça se fait des mamours,
Se donne la becquée à table.

Ce mélange de sentiments
Aromatisé aux fines herbes
Me fait sourire gentiment
Et finalement me donne la gerbe !

Je hais les couples qui me rappellent que je suis seule !
Je déteste les couples, je les hais tout court !
Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur {x2}

C'est un épais coulis
Ca me laisse le cul par terre
Autant de mièvrerie
Nappée de crème pâtissière

"Coucou qu'est ce que tu fais mon coeur ?"
"La même chose qu'y a une demie heure... "
"J' t'ai appelé y a cinq minutes mon ange mais ça répondait pas...
Alors j' t'ai rappelé... pour la douzième fois de la journée...
En niquant tout mon forfait...
Mais qu'est ce que tu fais mon adoré ?
Ouais je sais on se voit après...
Non c'est toi qui raccroches... Non c'est toi...
Non c'est toi qui raccroches... Non c'est toi...
Non c'est toi... C'est toi ... Bon d'accord je te rappelle... "

Je hais les couples qui se rappellent quand je suis seule !
Je déteste les couples, je les hais tout court !
Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur {x2}
Encore!

Najoua Belyzel - Comme toi



Non je ne suis pas
Comme... comme... comme toi !
Mais pas cette fois
Comme... comme... comme toi !

Cracher des mots d'Amour
Sur celui que l'on aime.
Verser dans son discours
Un parfum de haine...

Jouer des mauvais tours,
Se prendre pour la reine,
Chercher à rendre fou,
Quand on perd haleine!

Tout contre toi pour exister,
Je m'imprégnais non sans regrets
De tout ce mal que tu m'as fait...

Mais je ne suis pas
Comme... comme... comme toi !
Mais pas cette fois
Comme... comme... comme toi !

J'effacerai pour toujours
Ton âme de la mienne.
Et quand naîtra ce jour
Je ne serai plus la même!

Tout contre toi j'irai briser,
Les miroirs où se reflété
Ton regard qui me poursuivais

Mais je ne suis pas
Comme... comme... comme toi !
Mais pas cette fois
Comme... comme... comme toi !

Cracher des mots d'Amour
Sur celui que l'on aime.
Chercher à rendre fou
Quand on perd haleine...
Qu'importe que revienne,
Ces pensées qui m'aliène...
Je saignerai me veines pour soigner mes peines !
Encore!

Perle Lama - Emmene-moi avec toi



Emmène moi (emmène moi)
Emmène moi (emmène moi)
Ohhohhh emmène moi

Je pourrais rester là des heures
Te regarder t'apprendre par coeur
Je pourrais rester là des heures
Dévorer chaque instants de bonheur
Je garde ton sourir dans chacun de mes souvenirs
Ces mots que tu sais dire enivre mon corps de désir

Je pourrais rester là des heures
Te regarder te savoir par coeur
Je voudrais partager ces heures
Tout près de toi et nul par ailleurs
Je garde en souvenir ces moments qui me font frémir
Je veux t'appartenir 10 fois 100 fois je veux te dire

{Refrain:}
Emmène moi avec toi, baby garde moi près de toi
Emmène moi avec toi, là-bas
Emmène moi avec toi, baby garde moi près de toi
Emmène moi avec toi, là-bas

Je pourrais rester là des heures
Dans tes bras ressentir ta chaleur
Penser à toi pendant des heures
Dévorer toutes ces nuits de douceur
Et même s'il faut s'en fuir au bout du monde je veux te suivre
Faire de toi comme une île mon paradis et mon exil

{au Refrain}

Je pourrais rester là des heures
Près de toi plus rien ne me fais peur
Je pourrais rester là des heures
Près de toi et nul par ailleurs

(au Refrain)
Encore!

Soprano - Moi j'ai pas



Moi j'ai pas la culture d'AKH
Ni la plume de Oxmo
Ni la culture du double H
Moi j'ai pas la créatine de fifty
Ni la femme de Jay-Z
Moi j'ai pas les dents en or de Joey
Ni le round de Kool Shen
Ni le mpc de dr dre
Moi j'ai pas la lipo de Missy
Moi j'ai pas les bleus de mélanie
Moi j'ai pas eu les menottes à Sinik
Moi j'ai pas le côté hardcore du Tandématik
Moi j'ai pas la véracité de Kerry
Ni la barbe de médine
Moi j'ai ...............
Moi j'ai pas .............
Ni l'enfance de Corneille
Ni la parkinson de Mohamed Ali
Moi j'ai pas le couturier d'andré 3000
Ni la mère d'éminem
Mais j'ai eu la même vie
Moi j'ai pas le côté Dutrou de R kelly
Ni celui de Tragédie
Moi j'ai pas le côté du style de Matt Pokora
Ni la sincérité de mon pote ...
Moi j'ai pas la miche de snoop ou DMX
Ni le charisme de Massoud ou de Malcom X
Moi j'ai pas la voix d'un Notorious rappeur
Moi j'suis pas né en taule d'une mère black blanc beur
Moi j'ai pas la folie d'un busta, la sensibilité d'une wallen ou de kayna
Moi j'ai pas ces défauts, ces qualités là
Moi j'suis juste moi Sopran'baba

{Refrain:}
Oooooooohohohohoh
Moi j'ai pas ta femme tes gosses tes frères tes sœurs
Moi j'sui juste moi Sopran'baba
Oooooooohohohohoh
Toi t'as pas ma caille mes potes Mes problème mon vécu
Toi t'es pas moi Sopran'baba

Moi j'ai pas le même islam que Ben Laden
Moi j'ai pas le même fusil que Kurt Cobain
Moi j'ai pas les claudettes de Claude François
Moi j'ai pas toutes les années de prison de Mandela
Moi j'ai pas la double carrière de Yannick Noah
Ni les narines en or de Marradonna
Moi j'ai pas les deux médailles d'or de Doukouré
Moi j'ai pas l'acharnement qu'a connu Dieudonné
Moi j'ai pas connu la haine de Hitler
Moi j'ai pas mis des bombes chez Tony Blair
Moi j'ai pas le potentiel d'un Padawan
Ni la dalle d'un éthiopien face au salaire de Beckham
Moi j'ai pas la tête de con de fogiel
Moi j'ai pas du sang sur les mains comme Ariel
Moi j'ai pas le texte magnifique de Zazie
Ni l'obession présidentielle de Sarkozy
Moi j'ai pas le badge de dechavanne
Les fans de Jamel
Ni le pied gauche de Zidane
Moi j'ai rien de ce genre
J'ai rien d'un caid
Moi j'suis juste Said

{Refrain: x2}
Oooooooohohohohoh
Moi j'ai pas ta femme tes gosses tes frères tes sœurs
Moi j'suis juste moi Sopran'baba
Oooooooohohohohoh
Toi t'as pas ma caille mes potes mes problèmes mon vécu
Toi t'es pas moi Sopran'baba

Yeah
Demande pas d'être quelqu'un d'autre
Yeah
c'est sur hostile 2006
Encore!

Laurent Voulzy - Derniers baisers



Quand vient la fin de l'été sur la plage
Il faut alors se quitter peut-être pour toujours
Oublier cette plage et nos baisers
Quand vient la fin de l'été sur la plage
L'amour va se terminer comme il a commencé
Doucement sur la plage par un baiser

Le soleil est plus pale mais nos deux corps sont bronzés
Crois-tu qu'après un long hiver notre amour aura changé ?
Quand vient la fin de l'été sur la plage
Il faut alors se quitter les vacances ont duré
Lorsque vient septembre et nos baisers

Quand vient la fin de l'été sur la plage
Il faut alors se quitter peut-être pour toujours
Oublier cette plage et nos baisers, et nos baisers
Et nos baisers !
Encore!

Dorothée – Avec l’ami Bidasse



Quand j'suis parti avec ma classe
pour venir ici faire mes trois ans
Le cousin m'a dit : Ya l'fils Bidasse
Qui va dans le même régiment,
Tu devrais faire sa connaissance.
J'ai fait ce que m'a dit le cousin
Et depuis que je sers la France
Bidasse est mon meilleur copain.
Quand on n'a pas eu de punition,
On a chacun sa permission

Avec l'ami Bidasse
On ne se quitte jamais,
Attendu qu'on est
Tous deux natifs d'Arras-se,
Chef-lieu du Pas de Calais
On a chacun la sienne
Et les bras ballants
Devant les monuments
Oh ! Dans les rues on se promène
Ça nous fait passer le temps

Le dimanche matin y a des bobonnes
Qu'elles s'en vont faire leur marché
Nous, on en connaît deux "megnonnes"
Et on va les regarder passer
Pendant qu'elles sont chez la fruitière
De sur l'autre trottoir nous les regardons
Puis de loin sans en avoir l'air-e
On les suit jusqu'à leur maison
Elles se méfient pas, elles n'y voient rien
Ça fait comme ça... on s'amuse bien

Avec l'ami Bidasse
On ne se quitte jamais,
Attendu qu'on est
Tous deux natifs d'Arras-se,
Chef-lieu du Pas de Calais
On a chacun la sienne
Et quand elles sont dans
Leur appartement
On regarde les persiennes
Ça nous fait passer le temps

On va souvent voir les gorilles
Au Jardin des Plantes, c'est curieux
Devant la cage à la "cocodrille'
On va passer une heure ou deux
Devant les singes qui font la grimace
Pour sûr on a des bons moments
Jusqu'à ce que le gardien passe
Qui crie : On ferme ! ... Allez-vous en...
Et comme on peut pas rester là
On dit... "Tu viens ? ..." et on s'en va...

Avec l'ami Bidasse
On ne se quitte jamais,
Attendu qu'on est
Tous deux natifs d'Arras-se,
Chef-lieu du Pas de Calais
Et plus tard dans la vie
On dira souvent :
parlé : "Vrai... au régiment, t'en souviens-tu, Bidasse ?
On a fait des orgies... On a bien passé le temps!"
Encore!

samedi, décembre 09, 2006

Initiation au commentaire composé


Comment enseigner la technique du commentaire composé? Cette technique de rédaction est souvent mal maîtrisé, voire ignorée. Nous allons nous mettre en situation de réaliser un commentaire composé et d’analyser quelles sont les difficultés rencontrées.

1. Définition
2. Les notions de base
3. Que faire devant le texte
4. Comment organiser?
5. Comment rédiger l’introduction?
6. Etude du poème de V. Hugo extrait d’Océan
7. Comment rédiger la conclusion?

1. Définition
Ce que le commentaire n’est pas:
- une discussion sur une idée du texte;
- un exercice de paraphrase;
- un cours d’histoire littéraire;
- un résumé.

Le commentaire porte sur des textes qui expriment un sens à travers un travail sur la langue et destiné à produire un effet sur le lecteur. Le développement doit concerner ce travail de la transmission du sens à travers la production d’effets stylistiques qui rendent un texte singulier. L’élève est invité à exprimer ses goûts, son avis, son point de vue personnel.

« Le commentaire composé est un développement construit et entièrement rédigé portant sur un texte littéraire et montrant comment la combinaison des différents procédés littéraires mis en œuvre contribue à produire un effet donné sur le lecteur ».

- Construit
Le problème majeur des étudiants et des élèves est de suivre pas à pas le texte, mot à mot. Comment faire prendre conscience aux jeunes qu’il ne s’agit pas d’une explication linéraire d’un texte littéraire? Il faut insister sur:
La nécessité d’un schéma d’ensemble: Introduction, corps du devoir, conclusion.
Le plan: organisation des matériaux à l’intérieur du corps du devoir. Il n’y a pas de plan type. Vos réflexions doivent être regroupées autour de quelques centres d’intérêts.

- Rédigé
Il doit être entièrement rédigés. Les parties doivent être suffisamment claires pour qu’on ait pas besoin de mettre de titres. Les parties doivent s’enchaîner. Le candidat peut étayer sa démonstration en citant des extraits mis entre parenthèses, mais de sorte que le fil du discours ne soit pas rompu.

- Défauts et qualités
Le pire: texte amené d’une façon artificielle, pas compris. Commentaire non compris, bavardage au fil du texte, citations non justifiées, paragraphes hors sujet.

Le meilleur: Commentaire bien construit, introduction suggère le plan sasns s’appesantir, observations judicieuses, regroupées dans des parties nettes enchaînées avec soin. Réflexion soutenue par des références au texte bien choisies, références littéraires adaptées.

- Différents types de situation
a) Textes autonomes ou extraits: textes autonomes sont le plus souvent des poèmes, des lettres ou des fables. Ils ont leur unité, peuvent être strictement étudiés en eux-mêmes. Pour les poèmes, vous pouvez en situer la place dans le recueil. Les textes autonomes constituent la situation la plus simple pour le commentateur, il lui suffit d’expliciter la richesse du texte.
Les extraits sont plus complexes à étudier. Extraire 20 ou 30 lignes d’un roman est un exercice assez artificiel. S’il s’agit d’extraits d’œuvres célèbres, le correcteur risque d’être déçu s’il n’y a aucune mise en rapport avec l’ensemble.

b) Références culturelles
En présence d’un texte, vous pouvez:
Ne rien savoir de l’auteur. Il faudra simplement s’en tenir au texte.
Connaître l’auteur et il s’inscrit dès lors pour vous dans un courant littéraire.

A éviter: commentaire linéraire, avec une partie sur la forme et sur le fond.

2. Les notions de base
Un texte est un réseau d’idées et de figures de style qui convergent vers la production d’un effet sur le lecteur. Il ne faut jamais évoquer un procédé de style sans tenter de préciser de l’effet qu’il produit. Revoir fonction utilitaire et poétique du langage, les effets sonores, de rythme, de ressemblance (comparaison, métaphore), d’insistance, d’atténuation (la litote, l’euphémisme)…

3. Que faire devant le texte?
Le commentaire composé se fonde sur les impressions ressenties à la lecture. Il comprend donc des éléments subjectifs qu’il faudra présenter comme une démonstration.

- Lecture innocente
Laissez-vous imprégner par le texte. Numérotez les lignes. Notez les impressions, les idées qui vous viennent à l’esprit.

- Questionnement du texte:

a) A quel genre littéraire appartient le texte?
Il faut situer l’analyse dans un sous-ensemble. Poésie lyrique, satirique…

b) De quoi est-il question? Quel est le thème?
A quoi se ramènerait le texte si on le réduisait à un texte d’idées.

c) Quelle est la composante principale?
Action, conversation, description, réflexion, sentiment, rêve.

d) Quel est le procédé dominant?
- Action: scène de guerre, d’aventure, de la vie quotidienne. Cette présentation peut être générale ou minutieuse. Les événéments peuvent se succéder à un rythme lent ou sacadé.
- Conversation: dialogue direct, rapporté au style indirect.
- Descriptif: l’auteur choisit de faire un ou plusieurs tableaux dans lesquels domineront les éléments de décor, d’attitude…
- Réflexion: le ton peut être plus ou moins personnel. Il pourra s’agir d’un monologue intérieur.
- Rêverie: poésie lyrique notamment. L’imagination trouve des correspondances à l’intérieur de la réalité par l’emploi de métaphores.

e) Quelle progression se réalise dans le texte?
Un texte n’est pas écrit en vain. L’action est toujours tributaire de l’évolution psychologique des personnages.

f) L’auteur se manifeste-t-il dans le texte? Comment?
L’auteur peut éviter de manifester sa présence comme Flaubert, présent partout, visible nulle part. Il peut, comme Stendhal, faire des intrusions ou même apostropher le lecteur comme Diderot.
Il peut être intéressant de situer le narrateur dans le temps par rapport au moment où les événements se déroulent.

g) Quelle est l’intention de l’auteur?
Il cherche à produire un effet sur le lecteur, à travers l’emploi de procédés d’écriture. Si le procédé dominant est de décrire une succession d’actions vivement enchaînées, on peut en conclure que l’auteur avait l’intention de peindre une scène vivante.

4. Comment organiser?
Votre première approche du texte vous a apporté des impressions. Il va falloir désormais confronter ces trouvailles avec le texte et organiser l’ensemble des matériaux en centres d’intérêt. Ces opérations correspondent à l’examen détaillé du texte et l’établissement du plan. C’est à ce moment que devra être rédigée l’introduction.

a) Examen détaillé du texte;
b) Etablissement des grandes lignes du plan;
c) Rédaction de l’introduction.

a) Examen détaillé du texte:
A pour but de confronter les premières impressions et les découvertes avec le texte. Ce travail de vérification permettra un repérage-regroupement des matériaux. Vous avez pu négliger une partie du texte, faire une lecture erronée. Si vous avez repéré qu’il s’agit d’une description, vous pouvez noter les sensations (auditives, visuelles, olfactives…).

b) Etablissement des grandes lignes du plan:
On vous recommande de ne pas rédiger avant d’avoir posé les lignes du plan. Il n’existe pas de plans types, passe-partout. Chaque texte, par sa singularité, appelle un plan original.

Tableau récapitulatif des opérations à mener devant le texte
1. Lecture innocente. Premières impressions
2. Questionnement du texte: a. Genre, b. Thème, c. Composante, d. Procédé, e. Progression, f. Auteur, g. Intention
3. Examen détaillé du texte: vérification, repérage-regroupement
4. Grandes lignes du texte
5. Rédaction de l’introduction: a. Thème, b. Procédé, c. Intention
6. Rédaction du commentaire.

5. Comment rediger l’introduction?
Les introductions sont très souvent mauvaises.
A éviter: « V. Hugo est un grand poète romantique du XIXe siècle qui s’est toujours intéréssé à la jeunesse et c’est ce qu’il fait aussi dans ce poème.
Nous étudierons tout d’abord, dans une première partie, la façon dont il affirme sa position, puis nous verrons dans une seconde partie comment il peint d’une façon contrastée les jeunes et les vieux. Enfin, dans une troisième partie, nous verrons comment est construit le poème ».

Défauts de l’introduction:
- Il fallait indiquer le nom du recueil.
- La première phrase est passe-partout. Il faut tenir compte de la spécificité du texte.
- Les parties sont annoncées avec lourdeur. Elle doit indiquer les orientations qui seront suivies dans le développement sans le déflorer.

a) L’introduction situant le texte dans l’œuvre
Elle consiste à situer un poème dans un recueil ou, pour un extrait de théâtre ou de roman, à résumer brièvement ce qui précède. Le résumé ne doit contenir que les éléments utiles à la compréhension du texte.
Ce type d’introduction n’est possible que lorsque l’œuvre d’où est tiré le texte est au programme. Elle n’est possible que lorsque vous connaissez parfaitement l’œuvre.

b) L’introduction situant le texte dans un contexte
Elle consiste à partir d’une idée générale pour en venir au problème concerné.

« O jeunes gens! Elus! Fleurs du monde vivant,
Maîtres du mois d’avril et du soleil levant,
N’écoutez pas ces gens qui disent: soyez sages!
La sagesse est de fuir tous ces mornes visages.
Soyes jeunes, gais, vifs, amoureux, soyez fous!
O doux amis, vivez, aimez! Défiez-vous
De tous ces conseillers douceâtres et sinistres.
Vous avez l’air joeux, ce qui déplaît aux cuistres.
Des cheveux en forêt, noirs, profonds, abondants,
Le teint frais, le pied sûr, l’œil clair, toutes vos dents;
Eux, ridés, épuisés, flétris, édentés, chauves,
Hideux; l’envie en deuil clignote en leurs yeux fauves.
Oh! comme je les hais, ces solennels grigous.
Ils composent, avec leur fiel et leurs dégoûts,
Une sagesse pleine et d’ennui et de jeûnes,
Et, faite pour les vieux, osent l’offrir aux jeunes! »
(Victor Hugo, Océan)

« Victor Hugo est, pour beaucoup de gens aujourd’hui, le vieillard à la barbe fleurie qui écrivit L’Art d’être grand-père, un ouvrage où les rapports entre générations sont empreints de sympathie. De ce fait, un grand nombre de ses lecteurs éprouveraient une certaine surprise devant de poème – resté il est vrai dans ses tiroirs et recueilli après sa mort dans Océan – où les vieux sont violemment pris à partie.

Mais à y regarder de près, on se retrouve quand même en pays connu. Le caractère partial et injuste du point de vue tient aux lois du genre polémique qu’affectionne Hugo. Et, dans ce petit texte, comme nous le verrons, se retrouvent les principales composantes de l’art hugolien, c’est-à-dire une forte implication de l’auteur dans son propos, une prédisposition pour l’antithèse et une orchestration savante des différents éléments ».

Cette forme d’introduction correspond à un mode d’exposition naturel, car nous abordons un problème devant un auditoire, nous le situons dans un contexte plus large. La méconnaisance des élèves du contexte les amène à écrire des banalités.

Une autre solution existe:
c) L’introduction thème-procédé-intention

Elle n’exige pas de connaissances extérieures. Elle comporte trois phases:
1. De quoi est-il question dans le texte? Quel en est le thème?
2. Quel est le procédé dominant?
3. Quelle est l’intention de l’auteur?
Il faut demander aux élèves de répondre à ces questions par une seule phrase: cela évite le délayage.

Thème:
Extrait d’Océan, ce poème en alexandrins de V. Hugo oppose avec force la vie généreuse et folle de la jeunesse et l’existence tarie et envieuse des vieillards dont la perfide sagesse cherche à exercer sur elle un ultime pouvoir.

Procédé:
La force de l’opposition se traduit par le caractère presque caricatural de l’antithèse entre jeunes et vieux autour de laquelle tout le poème est bâti, et par l’extrême vivacité de l’apostrophe aux jeunes qui constitue une invitation à resister aux conseils hypocrites des vieillards.

Intention:
Cette volonté de tenir la jeunesse à l’abri des conseils hypocrites gouverne le ton véhément et presque révolté de ce poème où l’auteur a voulu, par une implication personnelle marquée et l’opposition partiale de deux univers, convaincre le lecteur que la sagesse est du côté de la vie.

6. Comment rédiger la conclusion?
A éviter:
- la conclusion bâclée, banale, comme simple récapitulation;
- le jugement sur l’auteur.
D’où la nécessité de placer les élèves dans les conditions réelles de l’examen, de faire des épreuves en temps limité.

Fonction de la conclusion:
La conclusion est particulièrement importante parce qu’elle donne la dernière impression sur le devoir. Elle montre qu’on ne sait pas interroger en vain et elle apporte des réponses aux questions soulevées dans le développement. Il s’agit de s’interroger sur l’adéquation des moyens mis en œuvre par l’auteur et l’effet obtenu.

Construction de la conclusion:
Avant de rédiger la conclusion, relisez le développement. Vous avez montré, dans le corps du devoir, comment certains effets étaient produits dans le texte et avec quels moyens littéraires. Il faut s’interroger sur le succès de l’auteur dans les choix littéraires qu’il a fait. Mais la conclusion ne doit pas être abrupte. Elle doit d’abord synthétiser la réflexion, résumer les acquis du développement avant d’établir un jugement sur la réussite de l’auteur et de procéder à un élargissement. Ce dernier consiste à ouvrir de nouvelles pistes de réflexion.

La conclusion fermée est:
1. Récapitulation.
2. Jugement sur la réussite de l’auteur.
Elle verrouille la réflexion.

La conclusion ouverte est:
1. Récapitulation.
2. Jugement sur la réussite de l’auteur.
3. Elargissement.
La pensée donne le sentiment d’être en éveil et de ne pas se satisfaire du problème résolu.
Encore!