mardi, février 26, 2008

Le SI conditionnel





Le conditionnel est un mode qui exprime surtout des faits éventuels dont la réalisation est imposée par une condition (Si mon désir s’accomplit, je serai la fille la plus heureuse du monde). Dans la plupart des cas, la condition est introduite par la conjonction SI qui implique une sélection par rapport aux formes verbales.

La distribution des formes verbales après SI conditionnel:


SI + présent de l’indicatif

Si je prends la voiture j’arrive beaucoup plus tôt.
Si tu pars personne ne te suivra.
Si vous l’interrogez maintenant, vous allez tout comprendre.
Partez, si vous avez encore le sens de l'honneur!


Dans les deux cas SI introduit une subordonnée qui exprime une probabilité, une quasi-certitude. On observe aussi que l’emploi du présent de l’indicatif, de l’impératif, ou du futur simple (futur proche) dans la proposition principale impose la forme verbale de la subordonnée, c’est-à-dire le présent de l’indicatif.


SI + imparfait de l’indicatif

Si tu essayais d’être un peu plus gentil, tu te ferais des amis.
Jean arriverait à temps s’il ne pleuvait pas.


Dans ce cas-ci l’emploi du conditionnel présent dans la proposition principale exige l’utilisation de l’imparfait de l’indicatif dans la subordonnée afin d’exprimer l’idée d’hypothèse.


SI + plus-que-parfait de l’indicatif

Ils seraient sortis ce soir s’il avait fait beau.
J’aurais été satisfait si j’avais eu mes meilleurs amis avec moi.


Le conditionnel passé de la proposition principale exprime ici une action qui ne s’est pas réalisée dans le passé et il implique l’emploi du plus-que-parfait de l’indicatif dans la subordonnée.

Nota bene: La locution même si ajoute à l’action hypothétique ou conditionnée une nuance d’opposition:

Même s’il n’était pas l’homme le riche au monde, il serait certainement le plus heureux.

Attention: Ne pas confondre le si conditionnel avec le si dubitatif, employé surtout dans les interrogations indirectes:

Je me demande s’il viendra ce soir.

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lundi, février 25, 2008

La concordance des temps à l’indicatif (exercices de grammaire)

1. Relevez tous les verbes. Indiquez le mode et le temps de chaque verbe. Identifiez les relations temporelles exprimées par les verbes en italique.

Singulière déclaration. Elle s’est demandée alors si elle m’aimait, et moi, je ne pouvais rien savoir sur ce point. Après un autre moment de silence, elle a murmuré que j’étais bizarre, qu’elle m’aimait sans doute à cause de cela mais que peut-être un jour je la dégoûterais pour les mêmes raisons. Comme je me taisais, n’ayant rien à ajouter, elle m’a pris le bras en souriant et elle a déclaré qu’elle voulait se marier avec moi. J’ai répondu que nous le ferions dès qu’elle le voudrait. Je lui ai parlé alors de la proposition du patron et Marie m’a dit qu’elle aimerait connaître Paris. Je lui ai appris que j’y avais vécu dans un temps et elle m’a demandé comment c’était. Je lui ai dit que c’était sale et qu’il y avait des pigeons et des cours noires.

(d’après A. Camus, L’Etranger)


2. Justifiez la non-concordance.
vérité générale / vérité toujours actuelle – un fait certain – action située dans le présent de celui qui parle

a. On m’a dit qu’il repartira samedi.
b. J’ai appris que deux et deux font quatre.
c. J’ai toujours su que la Terre n’est pas tout à fait ronde.
d. J’ai appris que tu vis à présent à la campagne.


3. Complétez avec les formes verbales convenables.

Rencontre. Je lui ai demandé où elle (habiter – ant.) et où elle (habiter – simult.) maintenant, ce qu’elle (faire – simult.), si elle (aller – simult.) souvent au cinéma. Elle m’a dit qu’elle (avoir – simult.) un emploi à l’usine, qu’elle (loger – simult.) dans un foyer de jeunes ouvrières où (falloir – simult.) être rentré à onze heures, qu’elle (aller – simult.) souvent au cinéma parce que les bals (ne pas l’amuser – simult.). Je lui ai dit que je la (accompagner – post.) volontiers au cinéma quand il lui (arriver – post.) d’avoir encore un soir de libre. Elle m’a dit qu’elle (avoir – simult.) l’habitude d’y aller seule. Je lui ai demandé si ce (être – simult.) parce qu’elle (se sentir – simult.) triste dans la vie. Elle acquiesça. Je lui ai dit alors que je (ne pas être – simult.) gai non plus et que je (ne pas connaître – ant.) une fille comme elle.

(d’après Milan Kundera, La Plaisanterie)


4. Mettez les verbes entre parenthèses aux temps convenables pour exprimer:

A. un rapport de simultanéité:
a. Elle disait qu’elle (aimer) faire de la danse.
b. Il affirmait que ses copains (venir) le voir.
c. Je pensais qu’il (être) chez ses parents.
d. On m’a dit que Marie (partir) voir ses cousins au Canada.

B. un rapport d’antériorité:
a. Il m’a semblé que l’auteur (savoir) choisir les acteurs.
b. Je savais que mon équipe (gagner) le match.
c. Il croyait qu’il (apprendre) a faire des choses utiles.
d. On nous a dit que vous (finir) votre travail.

C. un rapport de postériorité:
a. Elle a affirmé qu’elle (ne plus regarder) cette série télévisée.
b. On se demandait si elle (réussir) vous voir.
c. Elle pensait que sa fille (choisir) un bon métier.
d. Il esperait qu’il (partir) à l’étranger.


5. Mettez à l’imparfait de l’indicatif les verbes en italique et faites les changements qui s’imposent:

a. Il ne sait que tu seras ici ce matin.
b. Nous estimons qu’il a fallu un an pour réparer ce pont.
c. Ils disent qu’ils vont à la montagne, ce week-end.
d. Cela fait huit mois qu’il est au Japon.
e. Tu affirmes que tout s’est bien passé.
f. Il prétend que ce magicien est étonnant, qu’il a toujours su émerveiller son public et qu’il fera encore bien des trucs amusants.


6. Continuez à votre gré:

a. Je pensais que tu ...
b. On m’a dit qu’il ...
c. Tu savais que nous ...
d. Nous savions qu’il ...
e. Je crois que vous ...
f. Elle affirmait que tu ...


Réponses:

1.
s’est demandée – mode indicatif, temps passé composé
aimait – mode indicatif, temps imparfait, rapport de simultanéité
pouvais – mode indicatif, temps imparfait, rapport de simultanéité
a murmuré – mode indicatif, temps passé composé
étais - mode indicatif, temps imparfait, rapport de simultanéité
aimait - mode indicatif, temps imparfait, rapport de simultanéité
dégoûterais – mode conditionnel, temps présent, rapport de postériorité
me taisais - mode indicatif, temps imparfait, rapport de simultanéité
ayant – mode participe, temps présent
ajouter – mode infinitif
a pris - mode indicatif, temps passé composé
en souriant – mode gérondif
a déclaré - mode indicatif, temps passé composé
voulait - mode indicatif, temps imparfait, rapport de simultanéité
se marier – mode infinitif
ai répondu - mode indicatif, temps passé composé
ferions – mode conditionnel, temps présent, rapport de postériorité
voudrait - mode conditionnel, temps présent
ai parlé – mode indicatif, temps passé composé
a dit - mode indicatif, temps passé composé
aimerait - mode conditionnel, temps présent, rapport de postériorité
connaître – mode infinitif
ai appris – mode indicatif, temps passé composé
avais vécu – mode indicatif, temps plus-que-parfait, rapport d’antériorité
a demandé – mode indicatif, temps passé composé
était – mode indicatif, temps imparfait, rapport de simultanéité
ai dit - mode indicatif, temps passé composé
était - mode indicatif, temps imparfait, rapport de simultanéité
avait - mode indicatif, temps imparfait, rapport de simultanéité

2.
a. un fait certain
b. vérité générale
c. vérité générale
d. action située dans le présent de celui qui parle

3.

Rencontre. Je lui ai demandé où elle avait habité et où elle habitait maintenant, ce qu’elle faisait, si elle allait souvent au cinéma. Elle m’a dit qu’elle avait un emploi à l’usine, qu’elle logeait dans un foyer de jeunes ouvrières où il fallait être rentré à onze heures, qu’elle allait souvent au cinéma parce que les bals ne l’amusait pas. Je lui ai dit que je l’accompagnerait volontiers au cinéma quand il lui arriverait d’avoir encore un soir de libre. Elle m’a dit qu’elle avait l’habitude d’y aller seule. Je lui ai demandé si c’était parce qu’elle se sentait triste dans la vie. Elle acquiesça. Je lui ai dit alors que je n’étais pas gai non plus et que je n’avait pas connu une fille comme elle.

4.

A. un rapport de simultanéité:
a. Elle disait qu’elle aimait faire de la danse.
b. Il affirmait que ses copains venaient le voir.
c. Je pensais qu’il était chez ses parents.
d. On m’a dit que Marie partait voir ses cousins au Canada.

B. un rapport d’antériorité:
a. Il m’a semblé que l’auteur avait su choisir les acteurs.
b. Je savais que mon équipe avait gagné le match.
c. Il croyait qu’il avait appris a faire des choses utiles.
d. On nous a dit que vous avions fini votre travail.

C. un rapport de postériorité:
a. Elle a affirmé qu’elle ne regarderait plus cette série télévisée.
b. On se demandait si elle réussirait vous voir.
c. Elle pensait que sa fille choisirait un bon métier.
d. Il espérait qu’il partirait à l’étranger.

5.
a. Il ne savait que tu serais ici ce matin.
b. Nous estimions qu’il avait fallu un an pour réparer ce pont.
c. Ils disaient qu’ils allaient à la montagne, ce week-end.
d. Cela faisait huit mois qu’il était au Japon.
e. Tu affirmais que tout s’était bien passé.
f. Il prétendait que ce magicien était étonnant, qu’il avait toujours su émerveiller son public et qu’il ferait encore bien des trucs amusants.

[source: Mariana Popa, Limba franceza, L1, manual pentru clasa a XI-a, Editura Humanitas, 2006, p. 41]

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La concordance des temps à l’indicatif





On appelle concordance des temps la correspondance qui existe dans la phrase complexe entre le temps du verbe de la proposition principale et celui de la proposition subordonnée.

A) Lorsque le verbe de la principale est au présent ou au futur, tous les temps sont possibles dans la subordonnée:

Je crois qu'il mange maintenant.
Je crois qu'il a mangé ce matin.
Je crois qu'il mangeait lorsque je suis entré.

En fonction du temps de la proposition principale, on distingue trois types de rapports qui s’établissent entre la proposition principale et la subordonnée:

- le rapport de simultanéité lorsque la subordonnée exprime un fait qui est simultané à celui de la proposition principale, c’est-à-dire deux faits se produisant EN MEME TEMPS:

Il pense que tu acceptes sa proposition.
Il pensera que tu acceptes sa proposition.

- le rapport d’antériorité lorsque la subordonnée exprime un fait qui est antérieur à celui de la proposition principale, c’est-à-dire se produisant AVANT:

Il pense que tu as accepté sa proposition.
Je crois que ses premières poésies étaient les meilleures.
Je sais bien qu’il y a deux jours il avait été très occupé.

- le rapport de postériorité lorsque la subordonnée exprime un fait qui est postérieur à celui de la proposition principale, c’est-à-dire se produisant APRES:

Il pense que tu accepteras sa proposition.

B) Si le verbe de la principale est à un temps du passé, la subordonnée doit être:

- à l’imparfait pour exprimer un rapport de simultanéité:

Je croyais que vous étiez au marché.
Ce matin, j’ai vu qu’il pleuvait.

- au conditionnel pour exprimer un rapport de postériorité:

Je pensais qu’il partirait le lendemain matin.
Il nous a dit qu’il viendrait cet après-midi chez nous.

- au plus-que-parfait pour exprimer un rapport d’antériorité:

Il m’a raconté qu’il avait fait un beau voyage.
Je croyais que tu étais venu me chercher.

Exception : le verbe de la subordonnée reste au présent s’il exprime une vérité générale, toujours actuelle, un fait certain :

Il ne savait pas que la somme des angles d’un triangle est égale à 180 degrés.

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lundi, février 18, 2008

Les possessifs (adjectifs et pronoms) - exercices de grammaire

1. Remplacez le tiret par l’adjectif possessif convenable:

a. Mon ami m’a longuement parlé de - projets.
b. Tu ne m’as pas montré – nouvelle robe.
c. J’ai proposé à Gabriel de venir étudier avec moi; il a apporté tous - livres d’histoire.
d. Parle-moi un peu de - projets d’avenir, Catherine.
e. – amie aime me faire des surprises.
f. – frère n’est pas encore rentré de - examen, tu n’es pas inquiet?
g. Où est – jupe, maman, je ne la trouve pas.
h. Guy est si négligent: il doit partir pour l’école et il ne trouve pas – cartable.


2. Même exercice:

a. Prêtez-moi – style, s’il vous plaît.
b. Le conférencier fit un geste de – belle main, et commença à parler.
c. – yeux me font mal, j’ai trop lu dernièrement.
d. Ces enfants sont si turbulents; - parents ne les rabrouent donc jamais?
e. Est-ce qu’ils l’aiment, - nouveau professeur de latin?
f. – enfants nous obéissent, nous n’avons pas à nous en plaindre.
g. Venez vite, nous vous présentons – nouveau copain.
h. Vous avez lieu de vous féliciter de – résultats, ils sont excellents.


3. Remplacez les mots entre parenthèses par les pronoms possessifs convenables:

a. Elle montait à sa chambre et les enfants se reposaient dans (leur chambre).
b. Il m’offre toujours des cigarettes, mais je préfère (mes cigarettes).
c. La clarté de ses arguments n’a-t-elle pas modifié (vos arguments)?
d. Mes souvenirs d’enfance sont assez pareils (à tes souvenirs).
e. Mon fils est occupé avec sa préparation militaire; (son fils) aussi.
f. La conversation téléphonique avec Michel a été ratée; une autre voix se substituait (à sa voix).
g. Tu aurais dû faire des citations; ces idées ne sont pas (tes idées).
h. Une cause comme (notre cause) ne peut pas être vaincue.


4. Même exercice:
a. Son regard cherchait (ton regard), tu ne t’en es pas aperçu?
b. S’il avait eu une mère comme (ta mère), sa vie aurait été autre.
c. Les préoccupations de mon fils prolongent (mes préoccupations).
d. Il veut me voir: c’est dans son intérêt, non dans (mon intérêt).
e. Laissez-le, c’est son affaire, ce n’est pas (notre affaire).
f. Nous nous entendions bien, quoique mon caractère fût entièrement l’opposé (de son caractère).
g. Je pris la main de ma fillette; elle était glacée et je la réchauffai dans (mes mains).
h. C’est un étrange langage que (votre langage).
i. Il s’installa à la table voisine de (ma table).
j. Une entreprise artistique comme (leur entreprise) voulait atteindre le grand public.


5. Employez les pronoms possessifs convenables à la place des mots entre parenthèses:

a)


aa. Prête-moi ta montre pour aujourd’hui; j’ai donné (ma montre) à réparer.
ab. Ta plaidoirie était plus convaincainte que (ma plaidoirie).
ac. Je préfère mon petit appartement (à ton appartement).
ad. Vous avez l’habitude de prêter vos livres; nous ne prêtons jamais (nos livres), ils nous reviennent abîmés.
ae. Tu as tes propres soucis, je ne te confie plus (mes soucis).
af. Il lui prit la main dans (ses mains).
ag. Il continua sa route, Daniel poursuivit (sa route).

b)

ba. Elle n’aimait pas ce milieu qui n’était pas (son milieu).
bb. Votre lettre a dû se croiser avec (ma lettre).
bc. Elle a des yeux de la même couleur que (tes yeux).
bd. Elle pénètra dans la chambre de Brigite contiguë à (sa chambre).
be. Il prit la valise de Jean et la porta avec (ses valises) dans le couloir.
bf. Je lui ai offert une cigarette et puis j’ai pris (ma cigarette).
bg. Ma sœur est inséparable de (ta sœur).
bh. Il y a plusieurs façons de dire la vérité aux gens; je ne suis pas content de (votre façon).

c)

ca. Cette fuite de son regard sous (mon regard) n’annonçait rien de bon.
cb. Il avait commis un acte pareil (à leur acte).
cc. Leurs secrets étaient tout aussi importants que (ses secrets).
cd. Son esprit est étranger (à ton esprit).
ce. L’éducation de la jeune fille était de plusieurs coudées au-dessus de (leur éducation).
cf. La nouvelle robe de Marianne est plus jolie que (ta robe).
cg. Son sacrifice n’était pas aussi important que (notre sacrifice).
ch. Leur âme est distinguée, tout comme (son âme).


6. Traduisez en français:

a)


a1. Unde ţi-ai pus ghiozdanul?
a2. Ioana a venit la noi cu fetiţa ei, care şi-a adus şi păpuşa.
a3. O să vă petreceţi o parte din concediu la ţară, după cum era prevăzut în planul vostru?
a4. Mi-am terminat temele, acum mă duc în camera mea.
a5. O cunoşti pe prietena mea?
a6. Admiraţia mea pentru această cântăreaţă este fără margini.
a7. Unde ţi-e cerneala?
a8. Dragostea lui pentru animale era bine cunoscută.

b)

b1. Păstraţi-vă locul, eu mă întorc la al meu.
b2. Compară-ţi meseria ta cu a lui şi spune-mi dacă a ta nu e mai frumoasă.
b3. Se discutau aceste lucruri în familiile înrudite cu a sa.
b4. Părul fiicei tale este asemănător cu al tău.
b5. Îşi mobilaseră apartamentul cu mai mult gust decât al nostru.
b6. Unde este Ana, nu este în camera ei. Se odihneşte într-a voastră.
b7. Neputând folosi telefonul meu, l-am folosit pe al dumneavoastră.

c)

c1. Trebuia să-şi ţină promisiunea, aşa cum o ţinusem şi eu pe a mea.
c2. Punctul lui de vedere e mai semnificativ decât al meu.
c3. În materie de prietenie, cred că a voastră este ideală.
c4. Povestea lui este la fel de interesantă ca a ta.
c5. Dacă vor încrederea mea, trebuie să înceapă prin a mi-o acorda pe a lor.
c6. Condiţiile lor de studiu nu sunt aceleaşi ca ale noastre.
c7. Nu e vina mea, ci a lui.
c8. Ştiam că are vederi diferite de ale mele.

d)

d1. Băiatul acesta are o inteligenţă cu totul deosebită de a noastră.
d2. Pe surorile prietenei ei le iubea ca pe ale sale.
d3. Nu poţi judeca sentimentele prietenilor tăi după ale tale.
d4. Ai capriciile tale şi eu le am pe ale mele.
d5. Îi luă pălăria şi o puse împreună cu a sa pe bufet.
d6. Seara părăsea camera mamei ei pentru a se retrage într-a sa.
d7. Părerile mele în această chestiune sunt cu totul diferite de ale ei.

e)

e1. Afecţiunea ei e deosebită de a ta, de aceea nu vă înţelegeţi.
e2. Aş dori şi eu să realizez o prietenie ca a voastră.
e3. Viaţa lor fusese mai puţin zbuciumată ca a noastră.
e4. Văd că propunerea voastră are tot atâta succes ca şi a mea.
e5. Ei vor învăţa în camera mea şi eu îmi voi primi musafirii într-a lor.
e6. Radu şi-a terminat problemele; rezultatele lui sunt identice cu ale mele.
e7. Nu mă pot exprima cu certitudine; acest domeniu este străin de al meu.
e8. Mi-am luat cartea, Mihai şi-a luat-o pe a lui.

f)

f1. Opera mea este terminată, spuse bătrânul romancier, a ta de-abia începe.
f2. Fata aceasta dă dovadă de o seriozitate care se potriveşte mai degrabă cu vârsta mea decât cu a ei.
f3. Ni l-a prezentat pe prietenul său care a devenit şi al nostru.
f4. Cazul tău nu are nimic comun cu al ei.
f5. Nu mă simţeam bine la Ioana; era o lume deosebită de a noastră.
f6. Este părerea Marcelei, nu a ta.
f7. Fotografiile acestea sunt ale tale?
f8. Nu e nevoie să vă arăt apartamentul, pentru că este identic cu al vostru.

Réponses:

1.
a. Mon ami m’a longuement parlé de ses projets.
b. Tu ne m’as pas montré ta nouvelle robe.
c. J’ai proposé à Gabriel de venir étudier avec moi; il a apporté tous ses livres d’histoire.
d. Parle-moi un peu de tes projets d’avenir, Catherine.
e. Mon amie aime me faire des surprises.
f. Mon frère n’est pas encore rentré de son examen, tu n’es pas inquiet?
g. Où est ma jupe, maman, je ne la trouve pas.
h. Guy est si négligent: il doit partir pour l’école et il ne trouve pas son cartable.

2.
a. Prêtez-moi votre style, s’il vous plaît.
b. Le conférencier fit un geste de sa belle main, et commença à parler.
c. Mes yeux me font mal, j’ai trop lu dernièrement.
d. Ces enfants sont si turbulents; leurs parents ne les rabrouent donc jamais?
e. Est-ce qu’ils l’aiment, leur nouveau professeur de latin?
f. Nos enfants nous obéissent, nous n’avons pas à nous en plaindre.
g. Venez vite, nous vous présentons notre nouveau copain.
h. Vous avez lieu de vous féliciter de vos résultats, ils sont excellents.

3.
a. Elle montait à sa chambre et les enfants se reposaient dans la leur.
b. Il m’offre toujours des cigarettes, mais je préfère les miennes.
c. La clarté de ses arguments n’a-t-elle pas modifié les vôtres?
d. Mes souvenirs d’enfance sont assez pareils aux tiens.
e. Mon fils est occupé avec sa préparation militaire; le sien aussi.
f. La conversation téléphonique avec Michel a été ratée; une autre voix se substituait à la sienne.
g. Tu aurais dû faire des citations; ces idées ne sont pas les tiennes.
h. Une cause comme la nôtre ne peut pas être vaincue.

4.
a. Son regard cherchait le tien, tu ne t’en es pas aperçu?
b. S’il avait eu une mère comme la tienne, sa vie aurait été autre.
c. Les préoccupations de mon fils prolongent les miennes.
d. Il veut me voir: c’est dans son intérêt, non dans le mien.
e. Laissez-le, c’est son affaire, ce n’est pas la nôtre.
f. Nous nous entendions bien, quoique mon caractère fût entièrement l’opposé au sien.
g. Je pris la main de ma fillette; elle était glacée et je la réchauffai dans les miennes.
h. C’est un étrange langage que le vôtre.
i. Il s’installa à la table voisine de la mienne.
j. Une entreprise artistique comme la leur voulait atteindre le grand public.

5.
a)

aa. Prête-moi ta montre pour aujourd’hui; j’ai donné la mienne à réparer.
ab. Ta plaidoirie était plus convaincainte que la mienne.
ac. Je préfère mon petit appartement au tien.
ad. Vous avez l’habitude de prêter vos livres; nous ne prêtons jamais les nôtres, ils nous reviennent abîmés.
ae. Tu as tes propres soucis, je ne te confie plus les miens.
af. Il lui prit la main dans les siennes.
ag. Il continua sa route, Daniel poursuivit la sienne.

b)
ba. Elle n’aimait pas ce milieu qui n’était pas le sien.
bb. Votre lettre a dû se croiser avec la mienne.
bc. Elle a des yeux de la même couleur que les tiens.
bd. Elle pénètra dans la chambre de Brigite contiguë à la sienne.
be. Il prit la valise de Jean et la porta avec les siennes dans le couloir.
bf. Je lui ai offert une cigarette et puis j’ai pris la mienne.
bg. Ma sœur est inséparable de la tienne.
bh. Il y a plusieurs façons de dire la vérité aux gens; je ne suis pas content de la vôtre.

c)
ca. Cette fuite de son regard sous le mien n’annonçait rien de bon.
cb. Il avait commis un acte pareil au leur.
cc. Leurs secrets étaient tout aussi importants que les siens.
cd. Son esprit est étranger au tien.
ce. L’éducation de la jeune fille était de plusieurs coudées au-dessus de la leur.
cf. La nouvelle robe de Marianne est plus jolie que la tienne.
cg. Son sacrifice n’était pas aussi important que le nôtre.
ch. Leur âme est distinguée, tout comme la sienne.

6.
a)

a1. Où as-tu mis ton cartable?
a2. Jeanne est venue chez nous avec sa fillette, qui a apporté aussi sa poupée.
a3. Passerez-vous une partie de vos vacances à la campagne, comme il était prévu dans votre projet?
a4. J’ai fini mes devoirs, maintenant je m’en vais dans ma chambre.
a5. Connais-tu mon amie?
a6. Mon admiration pour cette chanteuse/cantatrice est sans limites/bornes.
a7. Où est ton encre?
a8. Son amour pour les animaux était bien connu.

b)
b1. Gardez votre place, je reviens/retourne à la mienne.
b2. Compare ton métier au sien, et dis-moi si le tien n’est pas plus beau.
b3. On discutait ces choses dans les familles apparentées à la siennes.
b4. Les cheveux de ta fille ressemblent aux tiens.
b5. Ils avaient meublé leur appartement avec plus de goût que le nôtre.
b6. Où est Anne, elle n’est pas dans la vôtre? Elle se repose dans la vôtre.
b7. Ne pouvant pas utiliser mon téléphone, j’ai utilisé le vôtre.

c)
c1. Il devait respecter sa promesse, comme j’avais respecté la mienne.
c2. Son point de vue est plus significatif que le mien.
c3. En matière d’amitié, je crois/pense que la vôtre est idéale.
c4. Son histoire est tout aussi intéressante que la tienne.
c5. S’ils veulent ma confiance, ils doivent commencer par m’accorder la leur.
c6. Leurs conditions d’études ne sont pas les mêmes que les nôtres.
c7. Ce n’est pas ma faute, c’est la sienne.
c8. Je savais que ses vues sont différentes des miennes.

d)
d1. Ce garçon a une intelligence toute différente de la nôtre.
d2. Elle aimait les sœurs de son amie comme les siennes.
d3. On ne peut pas juger les sentiments de ses amis selon les siens.
d4. Tu as tes caprices et moi j’ai les miens.
d5. Il lui prit le chapeau et le mit avec le sien sur le buffet.
d6. Le soir elle quittait la chambre de sa mère pour se retirer dans la sienne.
d7. Mes opinions dans cette question sont toutes différentes des siennes.

e)
e1. Son affection est différente de la tienne, c’est pourquoi vous ne vous entendez pas.
e2. Je voudrais aussi réaliser une amitié comme la vôtre.
e3. Leur vie avait été moins agitée que la nôtre.
e4. Je vois que votre proposition a le même succès que la mienne.
e5. Ils étudieront dans ma chambre et je recevrai mes invités dans la leur.
e6. Radu a terminé ses problèmes; ses résultats sont identiques aux miens.
e7. Je ne saurais m’exprimer avec certitude; ce domaine est étranger au mien.
e8. J’ai pris mon livre, Michel a pris le mien.

f)
f1. Mon œuvre est terminée, dit le vieux romancier, le vôtre ne fait que commencer.
f2. Cette jeune fille fait preuve d’un sérieux qui est plutôt de mon âge que du sien.
f3. Il nous a présenté son ami qui est devenu le nôtre aussi.
f4. Ton cas n’a rien de commun avec le sien.
f5. Je ne me sentais pas à l’aise chez Jeanne; il y avait un monde différent du nôtre.
f6. C’est l’avis de Marcelle, pas le tien
f7. Ces photos sont les tiennes?
f8. Ce n’est pas besoin de vous montrer l’appartement; il est identique au vôtre.

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Exercices de synthèse





01. La fête – Le présent de l’indicatif – La finale des noms féminins – L’introduction au récit

02. L’insolite – L’imparfait de l’indicatif – Emplois de l’imparfait – La finale des noms féminins – Introduire par le dialogue

03. L’épreuve – Le passé simple de l’indicatif – Emploi du passé simple – Les noms féminins terminés par un son consonne – La construction du récit

04. L’animal – Le futur simple de l’indicatif – Le futur du passé – Le conditionnel présent – Les noms terminés par –oir/-oire – Les temps du récit

05. La vitesse – Le mode impératif - -tion/-sion après une voyelle – Les mots de liaison dans le récit

06. La mésaventure – Le subjonctif présent – Emplois du subjonctif présent - -sion/-tion après une consonne – La dynamique du récit

07. Le travail – L’imparfait du subjonctif – Le passé du subjonctif – Le plus-que-parfait du subjonctif – Les adjectifs terminés par –ciel/-cial – Les adjectifs terminés par –tiel/-tial – Le dénouement du récit

08. Le cadeau – L’accord du sujet et du verbe – Place du sujet – Les adjectifs terminés par –tieux/-cieux – Le récit à la première personne

09. La pollution – L’accord du sujet et du verbe – Le commencement des mots – La nouvelle

10. Le rêve – Le participe passé conjugué avec ETRE – Le commencement des mots – Le texte imitatif

11. Les relations humaines – L’accord du participe passé conjugué avec AVOIR – Le commencement des mots – L’impression d’ensemble

12. La rencontre – Le participe passé des verbes pronominaux – Le commencement des mots – Le portrait physique

13. Le caractère – L’infinitif – Le commencement des mots (récapitulatif) – Le portrait moral

14. L’avenir – Les déterminants – Le doublement de la lettre n – Le prolongement d’un texte

15. Une lettre – Les déterminants – La lettre m dans les adverbes terminés par ment – La lettre

16. Une région – Le genre des noms – Les familles de mots – L’écrit informatif

17. La musique – Le nombre des noms – Formation du pluriel – Les familles de mots régulières – Le texte argumenté

18. La ville – Le pluriel des noms composés – Les familles de mots semi-régulières – Le texte argumenté

19. Le sport – L’adjectif qualificatif – Variations en genre – Les familles de mots irrégulières – Le texte argumenté

20. La nature – Les homophonies grammaticaux – L’adverbe tout – Les homophones lexicaux – La conclusion du texte argumenté
Encore!

dimanche, février 17, 2008

Exercices de grammaire (L’expression de la necessité et de la possibilité)

2. Lisez les phrases suivantes. Classez-les selon ce qu’elles expriment: la nécessité ou la possibilité. Identifiez les moyens d’expression utilisés. Précisez le mode et le temps des verbes.

a. Il faut savoir comment faire. Il faut que je le sache.
b. Nous croyons que cela est dans ces intentions.
c. Il est possible qu’il ait oublié.
d. Peut-être le croit-il aussi?
e. Il paraît qu’il a trouvé du travail.
f. Il se peut qu’il vienne.
g. Nous devons être à l’heure.
h. Il est indispensable que votre réputation soit bonne.
i. Ses parents ne sont pas sûrs qu’il fasse une belle carrière.
j. Il convient que les passagers soient prévenus que le vol est annulé.


2. Choisissez la forme convenable:

a. Il faut lui en parler/en parlant.
b. Il faut que vous me racontez/racontiez cette histoire.
c. Il convient que vous êtes/soyez récompensés.
d. Il est possible que vous faites/fassiez des progrès si vous travaillez avec méthode.
e. Si l’affaire ne réussit pas, il se peut que nous y renonçons/renoncions définitivement.
f. Il est utile que vous comprenez/compreniez la leçon.
g. Je crois qu’il peut/puisse faire bien son métier.
h. Il faut que je peux/puisse arriver à temps.
i. Tu n’es pas sûr qu’elle sait/sache se débrouiller.
j. Peut-être qu’il connaît/connaisse son destin.


4. Mettez les verbes entre parenthèses à la forme qui convient:

a. Il convient que vous vous en (occuper).
b. Il faut que tu (faire) ton travail.
c. Je crois que vous (manquer) de force.
d. Crois-tu tout ce qu’on te (dire)?
e. Je sais qu’elle vient, mais je ne suis pas sûre qu’elle (être) seule.
f. Il se peut que vous (se tromper).
g. Pour obtenir son accord, il faut que tu (prendre) contact avec lui.


5. Faites précéder les phrases suivantes d’une formule impersonnelle (+subjonctif) exprimant la nécessité et/ou la possibilité. Faites les transformations nécessaires.

a. ... il a du courage pour réussir.
b. ... tu veux continuer tes études.
c. ... on choisit un métier pratique.
d. ... les progrès sont évidents.
e. ... je pourrais vous accompagner.
f. ... elle sait votre nom.
g. ... il nous dit tout ce qu’il sait.


6. Transformez ces phrases selon le modèle:

Vos lits ne sont pas faits.
Vous devez ...
Il faut que vous ...


a. Vos affaires ne sont pas rangées.
b. Les rideaux ne sont pas tirés.
c. Les fenêtres ne sont pas ouvertes.
d. La chambre n’est pas aérée.
e. La table n’est pas mise.
f. Le petit déjeuner n’est pas préparé.

7. Le pense-bête
Voici un petit pense-bête quotidien. Rappelez vous les tâches que vous devriez accomplir, vous et votre frère (soeur). Pour ce faire, utilisez les différents moyens d’expression de la nécessité.

Moi:
- faire des achats
- payer l’électricité
- prépare le dîner

Mon frère / Ma sœur:
- nettoyer sa chambre
- préparer ses affaires
- faire ses dévoirs

Ecrivez votre propre pense-bête. Présentez-le (en utilisant les différents moyens d’expression de la nécessité).


8. Exprimez l’opinion entre parenthèses:

a. Il part deux semaine aux sports d’hiver. (possibilité)
b. Elle peut lui téléphoner. (nécessité)
c. Ils ne reviennent plus. (possibilité)
d. Tu réussiras ton projet. (nécessité)
e. Ce film est bon. (possibilité)
f. Ils font leur métier. (nécessité)
g. Il n’en sait rien du tout. (possibilité)


9. Donnez une suite à ces phrases:

Peut-être que ...
Il se peut que ...
Il faut ...
Il faut que ...
On doit ...
Il est nécessaire de ...
Il est nécessaire que ...
Il est possible que ...
On croit que ...
Croyez-vous que ... ?
Il ne croit pas que ...


Réponses:

2.


Les phrases où l’on exprime la nécessité sont: a, g, h, j.
Les phrases où l’on exprime la possibilité sont: b, c, d, e,f, i.

Les moyens d’expression de la nécessité utilisés sont: l’emploi de la forme impersonnelle il faut(que), du verbe devoir qui, suivi de l’indicatif, prend la valeur d’une obligation, d’une nécessité, de l’expression il est indispensable (que) qui est synonyme de il faut que et qui demande aussi le subjonctif, aussi comme l’emploi de il convient que qui équivaut à il est nécessaire que.

Les moyens d’expression de la possibilité utilisés sont: le verbe d’opinion croire, ne pas être sûr, les expressions impersonnelles qui expriment le doute il est possible que, il paraît que, il se peut que, l’adverbe peut-être.

il faut – forme impersonnelle du verbe falloir au présent de l’indicatif.
savoir – forme de l’infinitif présent.
faire – forme de l’infinitif présent.
que je sache – le subjonctif présent du verbe savoir.
il est possible – forme impersonnelle au présent de l’indicatif.
qu’il ait oublié – le subjonctif passé du verbe oublier.
croit-il – présent de l’indicatif.
il paraît – forme impersonnelle au présent de l’indicatif du verbe paraître.
a trouvé – passé composé de l’indicatif.
il se peut – forme impersonnelle au présent de l’indicatif.
qu’il vienne – le subjonctif présent du verbe venir.
nous devons – présent de l’indicatif.
être – forme de l’infinitif présent.
il est indispensable – présent de l’indicatif.
que ... soit – le subjonctif présent du verbe être.
ne sont pas sûrs – présent de l’indicatif.
qu’il fasse – le subjonctif présent du verbe faire.
il convient – présent de l’indicatif.
soient prévenus – le subjonctif présent du verbe prévenir.
est – présent de l’indicatif.


3.

a. Il faut lui en parler.
b. Il faut que vous me racontiez cette histoire.
c. Il convient que vous soyez récompensés.
d. Il est possible que vous fassiez des progrès si vous travaillez avec méthode.
e. Si l’affaire ne réussit pas, il se peut que nous y renoncions définitivement.
f. Il est utile que vous compreniez la leçon.
g. Je crois qu’il peut faire bien son métier.
h. Il faut que je puisse arriver à temps.
i. Tu n’es pas sûr qu’elle sache se débrouiller.
j. Peut-être qu’il connaît son destin.


4.

a. Il convient que vous vous en occupiez.
b. Il faut que tu fasses ton travail.
c. Je crois que vous manquez de force.
d. Crois-tu tout ce qu’on te dise?
e. Je sais qu’elle vient, mais je ne suis pas sûre qu’elle soit seule.
f. Il se peut que vous vous trompiez.
g. Pour obtenir son accord, il faut que tu prennes contact avec lui.


5.

a. Il faut qu’il ait du courage pour réussir.
b. Il paraît que tu veux continuer tes études.
c. Il est indispensable qu’on choisisse un métier pratique.
d. Je ne suis pas sûre que les progrès soient évidents.
e. Il est possible que je puisse vous accompagner.
f. Il paraît qu’elle sait votre nom.
g. Il convient qu’il nous dise tout ce qu’il sait.


6.

a. Vous devez ranger vos affaires.
Il faut que vous rangiez vos affaires.

b. Vous devez tirer les rideaux.
Il faut que vous tiriez les rideaux.

c. Vous devez ouvrir les fenêtres.
Il faut que vous ouvriez les fenêtres.

d. Vous devez aérer la chambre.
Il faut que vous aériez la chambre.

e. Vous devez mettre la tabel.
Il faut que vous mettiez la table.

f. Vous devez préparer le petit déjeuner.
Il faut que vous prépariez le petit déjeuner.


7. À vous de travailler


8.

Il est possible qu’il parte deux semaines aux sports d’hiver.
Il est indispendable qu’elle puisse lui téléphoner.
Il paraît qu’elles ne reviennent plus.
Il faut que tu réussisses ton projet.
Peut-être est-il bon, ce film.
Ils doivent faire leur métier.
Je crois qu’il n’en sait rien du tout.


9.

Peut-être que vous voulez partir.
Il se peut que Marie soit déjà là.
Il faut apprendre beaucoup afin d’y réussir. .
Il faut que vous fassiez vos devoirs.
On doit contenter surtout le grand public.
Il est nécessaire de l’aider.
Il est nécessaire que soyez présents à la fête.
Il est possible que vous soyez obligés à attendre un petit peu.
On croit que vous avez de la chance.

[source: Mariana Popa, Limba franceza, L1, manual pentru clasa a XI-a, Editura Humanitas, 2006, p. 88]

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Exercices de grammaire (la phrase emphatique)

1. Repérez: les termes mis en relief et les procédés de mise en relief utilisés:

a. Rares sont mes jours sans travail.
b. Quant à moi, j’ai de grands projets!
c. Ce discours, nous le sûmes tous par coeur.
d. Il était bien joli, ce chemin de Provence.
e. C’est cette boutique que je cherchais.
f. Toi, tu travailles et moi, je suis fatigué.
g. Ce sont eux qui ont démarré ce projet.
h. Voilà la personne que j’attendais.

2. Déplacez les séquences en italique:

en tête de phrase
a. Peu d’élèves ont vu le proviseur.
b. Je préfère la mer à la campagne.
c. Montre-moi ces cahiers déchirés.
d. Nous avons trouvé ce voyage en voiture épuisant.
e. On m’a raconté cette histoire plusieurs fois.
f. Il faut annuler ce concours.

en fin de phrase
a. Ce caniche me plaît beaucoup.
b. Ta broche n’est pas perdue!
c. Cette blessure, montre-la-moi.
d. Muriel va être contente de te voir.
e. Les clés, je les ai égarées.
f. Ces films sont sans intérêt.


3. Utilisez le gallicisme c’est...qui ou c’est...que pour mettre en valeur les termes en italique.

Un homme courageux ne craint rien.
Tu salis et je nettoie.
J’ai perdu mon porte-cartes dans la cour du lycée.
Il faut partir en vacances en juillet.
Avez-vous pris mon stylo?
Nous avons fourni le matériel et nos amis l’ont présenté.
Ils nous ont permis de rester.


4. Complétez avec: il y a qui (que), à...qui (que), quant à:

a. ... le taxi ... m’emmènera à la gare.
b. ... des mois ... j’attends de tes nouvelles.
c. ... lui, il n’a jamais rien raté.
d. ... moi, j’ai de grands projets.
e. ... la personne ... m’aidera à remplir ce formulaire.
f. ... un nouveau supermarché ... ouvre dans mon quartier.
g. ... le costume ... tu porteras à cette fête.
h. ... des mots ... je ne connais pas.
i. ... la vieille femme, elle ne cessait de se plaindre.


5. Mettez en relief:
- l’élément en italique, en utilisant le procédé approprié (plusieurs solutions sont parfois possibles):


a. La chambre était petite, mais claire.
b. Elle aimait le théâtre.
c. Je vais vous donner ces livres.
d. Il ne faut pas fermer cette porte.
e. Fais voir tes mains!
f. On a suivi de loin les chasseurs.
g. Je ne trouve pas ce livre passionnant.
h. Ils sont contents.

- un élément chaque fois différent; variez les formes:

a. Il appela ulien deux fois en vain.
b. Hier, plusieurs personnes avaient vu un ours dans la forêt.
c. Tu as fait trois fautes dans ta dictée.
d. Il a retrouvé vos gants sous la banquette.
e. Son père lui a offert la moto dont il rêvait.
f. Loin, sur la route, un camion se fit entrendre.


6. À vous maintenant!
a. Composez des phrases pour exemplifier les divers procédés de mise en relief.
b. Créez votre propre slogan, en utilisant les tournures de mise en relief.


Réponses:
1.

a. Le terme mis en relief est: rares. Le procédé de mise en relief utilisé est la modification de l’ordre habituel des mots (déplacement de l’adjectif en tête de la phrase).

b. Le terme mis en relief est: moi. Le procédé de mise en relief utilisé est l’emploi du terme introducteur quant à et la reprise du pronom je.

c. Le terme mis en relief est: ce discours. Le procédé de mise en relief utilisé est le détachement en tête de la phrase du syntagme ce discours et sa reprise par le pronom le.

d. Le terme mis en relief est le groupe de mots: ce chemin de Provence. Le procédé de mise en relief utilisé est le détachement à la fin de la phrase du syntagme ce chemin de Provence et sa reprise par le pronom personnel il.

e. Dans cette phrase on attire plutôt l’attention sur le syntagme cette boutique. Le procédé utilisé à cet effet est l’emploi de la construction présentative c’est ... que, qui est l’une des plus fréquentes parmi les types de mise en relief.

f. On met en valeur 2 termes: toi et moi. Cette mise en valeur est exprimée par le détachement des pronoms disjoints, accentués toi/moi et leur reprise par les pronoms tu/je. Ce procédé, on l’appelle aussi anaphore.

g. Le terme mis en relief est le mot eux. Le procédé utilisé à cet effet est l’emploi du présentatif ce sont ... qui.

h. On met en valeur le syntagme la personne à l’aide du présentatif voilà qui insiste sur ce qui va être exprimé.

2.

a.
Le proviseur, peu d’élèves l’ont vu.
La mer, je la préfère à la campagne.
Ces cahiers déchirés, montre-les moi.
Ce voyage en voiture, nous l’avons trouvé épuisant.
Cette histoire, on me l’a racontée plusieurs fois.
Ce concours, il faut l’annuler.

b.
Il me plaît beaucoup, ce caniche.
Elle n’est pas perdue, ta broche.
Montre-la moi, cette blessure.
Elle va être contente de te voir, Muriel.
Je les ai égarées, les clés.
Ils sont sans intérêt, ces films.

3.
C’est un homme courageux qui ne craint rien.
C’est toi qui salis et c’est moi qui nettoie.
C’est dans la cour du lycée que j’ai perdu mon porte-cartes.
C’est en juillet qu’il faut partir en vacances..
C’est vous qui avez pris mon stylo?
C’est nous qui avons fourni le matériel et ce sont nos amis qui l’ont présenté.
Ce sont eux qui nous ont permis de rester.

4.

a. Voilà le taxi qui m’emmènera à la gare.
b. Il y a des mois que j’attends de tes nouvelles.
c. Quant à lui, il n’a jamais rien raté.
d. Quant à moi, j’ai de grands projets.
e. Voilà la personne qui m’aidera à remplir ce formulaire.
f. Voilà un nouveau supermarché qui ouvre dans mon quartier.
g. Voilà le costume que tu porteras à cette fête.
h. Voilà des mots que je ne connais pas.
i. Quant à la vieille femme, elle ne cessait de se plaindre.

5.
A.


a. Quant à la chambre, elle était petite, mais claire.
Elle était petite, mais claire, la chambre.

b. Le théâtre, elle l’aimait.
C’est le théâtre qu’elle aimait.

c. Ces livres, je vais vous les donner.
Quant à ces livres, je vais vous les donner.

d. Cette porte, il ne faut pas la fermer.
Quant à cette porte, il ne faut pas la fermer.

e. Tes mains, fais-les voir.
Fais-les voir, tes mains.

f. Voilà les chasseurs qu’on a suivi de loin.
Les chasseurs, on les a suivi de loin.
C’est les chasseurs qu’on a suivi de loin.

g. Moi, je ne trouve pas ce livre passionnant.
C’est moi qui ne trouve pas ce livre passionnant.
Quant à moi, je ne trouve pas ce livre passionnant.

h. Quant à eux, ils sont contents.
Eux, ils sont contents.
C’est eux qui sont contents.

B.

a. C’est Julien qu’il appela deux fois en vain.
Lui, il appela Julien deux fois en vain.
Voilà deux fois en vain qu’il appela Julien.

b. C’est hier que plusieurs personnes avaient vu un ours dans la forêt.
C’est dans la forêt que plusieurs personnes avaient vu un ours hier.
C’est un ours que plusieurs personnes avaient vu hier dans la forêt.

c. Toi, tu as fait trois fautes dans ta dictée.
Voilà trois fautes que tu as fait dans ta dictée.
C’est dans ta dictée que tu as fait trois fautes.

d. Lui, il a retrouvé vos gants sous la banquette.
Voilà vos gants qu’il a retrouvé sous la banquette.
C’est sous la banquette qu’il a retrouvé vos gants.

e. C’est à lui que son père a offert la moto dont il rêvait.
Voilà la moto dont il rêvait que son père lui a offert.
Son père, il lui a offert la moto dont il rêvait.

f. Voilà un camion qui se fit entendre loin, sur la route.
C’est loin, sur la route, qu’un camion se fit entendre.

6.
a.

C’est en août que nous nous sommes connus.
Voilà le temps qui m’a coûté pour le persuader.
Il y a des années qu’on ne s’est pas vus.
Mon père, je l’adore.
Quant à mes collègues, ils sont formidables.
Votre ami, viendra-t-il la semaine prochaine?
Pour gentil, vous l’êtes bien.
Charmant fut ce spectacle.
Je l’avais perdu, mon livre.

b.
C’est le prix qui s’oublie et c’est la qualité qui reste.

[source: Mariana Popa, Limba franceza, L1, manual pentru clasa a XI-a, Editura Humanitas, 2006, p. 89]

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Encore!

dimanche, février 10, 2008

Musique





Dorothée
Feldman, François
Ferrat, Jean
Soprano
Vilard, Hervé
Voulzy, Laurent
Encore!

Conjugaison





Avoir
Encore!

Exercices de grammaire





Concordance des temps à l’indicatif
Expression de la necessité et de la possibilité
Infinitif
Phrase emphatique
Phrase interrogative indirecte
Possessifs (adjectifs et pronoms)
SI conditionnel
Subjonctif dans les propositions relatives
Encore!

Exercices de lexique





1-10
Familles de mots - (Humanitas, XI, L1, p. 12)
Registres de langue - (Humanitas, XI, L1, p. 24)
Exercices de vocabulaire (terminale 1) - (Corint, XII, L2, p. 14)
Encore!

Littérature française et francophone





Flaubert Gustave
Zola Emile
Encore!

lundi, février 04, 2008

Gustave Flaubert, La Tentation de saint Antoine (notes de lecture)





Edition de Claudine Gothot-Mersch.
Paru chez Gallimard, 1983.

I.

Le décor, avant la nuit de la tentation: « C’est dans la Thébaïde, au haut d’une montagne, sur une plate-forme arrondie en demi-lune, et qu’enferment de grosses pierres.
La cabane de l’Ermite occupe le fond. Elle est faite de boue et de roseaux, à toit plait, sans porte. On distingue dans l’intérieur une cruche avec un pain noir; au milieu, sur une stèle de bois, un gros livre; par terre, çà et là, des filaments de parterie, deux ou trois nattes, une corbeille, un couteau.
A dix pas de la cabane, il y a une longue croix plantée dans le sol; et, à l’autre bout de la plate-forme, un vieux palmier tordu se penche sur l’abîme, car la montagne est taillée à pic, et le Nil semble faire un lac au bas de la falaise.
La vue est bornée à droite et à gauche par l’enceinte des roches. Mais du côté du désert, comme des plages qui se succéderaient, d’immenses ondulations parallèles d’un blond cendré s’étirent les unes derrière les autres, en montant toujours; - puis au-delà des sables, tout au loin, la chaîne libyque forme un mur couleur de craie, estompé légèrement par des valeurs violettes. En face, le soleil s’abaisse. Le ciel, dans le nord, est d’une teinte gris perle, tandis qu’au zénith des nuages de pourpre, disposés comme les flocons d’une crinière gigantesque, s’allongent sur la voûte bleueu. Ces rais de flamme se rembrunissent, les parties d’azur prennent une pâleur nacrée; les buissons, les cailloux, la terre, tout maintenant paraît dur comme du bronze; et dans l’espace flotte une poudre d’or tellement menue qu’elle se confond avec la vibration de la lumière. » (p. 51-52)

Portrait de saint Antoine: « [Il] a une longue barbe, de longs cheveux, et une tunique de peau de chêvre, est assis, jambes croisées, en train de faire des nattes. » (p. 52) Il évoque son parcours spirituel: le départ de la maison paternelle, l’apprentissage auprès « du bon vieillard Didyme ». Le refuge à Colzim où il a ses propres apprentis ascètes, la rencontre devant le temple de Sérapis avec Ammonaria martyrisée, le soutien accordé à Athanase contre les Ariens...

Portrait de son meilleur disciple, Hilarion: « Il avait peut-être quinze ans quand il est venu; et son intelligence était si curieuse qu’il m’adressait à chaque moment des questions. Puis, il écoutait d’un air pensif; - et les choses dont j’avais besoin, il me les apportait sans murmure, plus leste qu’un chevreau, gai d’ailleurs à faire rire les patriarches. C’était un fils pour moi! » (p. 54-55)

Lectures éparpillées de quelques versets bibliques. Idée: « Car le monde, - ainsi qu’un philosophe me l’a expliqué, - forme un ensemble dont toutes les parties influent les unes sur les autres, comme les organes d’un seul corps. Il s’agit de connaître les amours et les répulsions naturelles des choses, puis de les mettre en jeu?... On pourrait donc modifier ce qui paraît être l’ordre immuable? » (p. 59)

Anticipation de la tentation: « Cependant, j’avais cru sentir l’approche... Mais pourquoi viendrait-Il? D’ailleurs, est-ce que je ne connais pas ses artifices? J’ai repoussé le monstrueux anachorète qui m’offrait, en riant, des petits pains chauds, le centaure qui tâchait de me prendre sur sa croupe, - et cet enfant noir apparu au milieu des sables, qui était très beau, et qui m’a dit s’appeler l’esprit de fornication. » (p. 59)

Première évocation des Pères de Nicée, que saint Antoine ne tient pas haut en estime.

L’arrivée du Diable sous la forme des voix sans visage.

II.

« C’est le Diable, accoudé contre le toit de la cabane et portant sous ses deux ailes, - comme uine chauve-souris gigantesque qui allaiterait ses petits, - les Sept Péchés Capitaux, dont les têtes grimaçantes se laissent entrevoir confusément. » (p. 65)

Rentré dans sa gîte, saint Antoine ne trouve ni sa cruche à l’eau, ni son pain. La vision du festin. La vision de la coupe qui jette dans l’abri des pièces en or et des bijoux.

Le désespoir du saint: « Je voudrais me battre, ou plutôt m’arracher de mon corps! Il y a trop longtemps que je me contiens! J’ai besoin de me venger, de frapper, de tuer! c’est comme si j’avais dans l’âme un troupeau de bêtes féroces. » (p. 70)

La vision avec les moines d’Alexandrie, qui attaquent et tuent les hérétiques.

La vision de la rencontre avec l’empereur Constantin. La tentation de la gloire: « Cependant Antoine remarque des esclaves au fond des loges. Ce sont les pères du Concile de Nicée, en haillons, abjects. Le martyr Paphnuce brosse la crinière d’un cheval, Théophile lave les jambes d’un autre, Jean peint les sabots d’un troisième, Alexandre ramasse du crottin dans une corbeille. Antoine passe au milieu d’eux. Ils font la haie, le prient d’intercéder, lui baisent les mains. La foule entière les jue; et il jouit de leur dégradation, démesurément. Le voilà devenu un des grands de la Cour, confident de l’Empereur, premier ministre! Constantin lui pose son diadème sur le front. Antoine le garde, trouvant cet honneur tout simple. » (p. 74-75)

La vision pendant laquelle saint Antoine devient Nabuchodonosor et roule dans la bassesse.

La flagelation.

La tentation avec la Reine de Saba et la promesse des délices et des trésors. « Toutes celles que tu as rencontrées, depuis la fille des carrefours chantant sous sa lanterne jusqu’à la patricienne effeuillant des roses du haut de sa litière, toutes les formes entrevues, toutes les imaginations de ton désir, demande-les! Je ne suis pas une femme, je suis un monde. Mes vêtements n’ont qu’à tomber, et tu découvriras sur ma personne une succession de mystères! [...] Si tu posais ton doigt sur mon épaule, ce serrait comme une traînée de feu dans tes veines. La possession de la moindre place de mon corps t’emplira d’une joie plus véhémente que la conquête d’un empire. Avance tes lèvres! mes baisers ont le goût d’un fruit qui se fondrait dans ton cœur! Ah! comme tu vas te perdre sous mes cheveux, humer ma poitrine, t’ébahir de mes membres, et brûlé par mes prunelles, entre mes bras, dans un tourbillon... » (p. 84-85)

III.

Un enfant sur le seuil de la cabane: « Cet enfant est petit comme un nain, et pourtant trapu comme un Cabire, contourné, d’aspect misérable. Des cheveux blancs couvrent sa tête prodigieusement grosse; et il grelotte sous une méchante tunique, tout en gardant à sa main un rouleau de papyrus. » (p. 86) Il veut passer pour le disciple Hilarion.

Dialogue entre Hilarion et saint Antoine. Hilarion encourage tous les mauvais penchants du saint. Tentation de Hilarion: « Cette vie à l’écart des autes est mauvaise. » Réponse du saint: « Au contraire! L’homme, étant esprit, doit se retirer des choses mortelles. Toute action le dégrade. Je voudrais ne pas tenir à la terre, - même par la plante de mes pieds! » (p. 90)

Hilarion parle contre le martyre: « Ton Dieu n’est pas un Moloch qui demande de la chair en sacrifice! » (p. 91)

Hilarion exhorte au dialogue intellectuel: « Le sorcier Balaam, le poète Eschyle et la sibylle de Cumes avaient anoncé le Sauveur. Denys l’Alexandrin reçut du Ciel l’ordre de lire tous les livres. Saint Clément nous ordonne la culture des lettres grecques. Hermas été converti par l’illusion d’une femme qu’il avait aimée. » (p. 93)

Hilarion parle contre les miracles: « La parole de Dieu, n’est-ce pas, nous est confirmée par les miracles? Cependant les sorciers de Pharaon en faisaient; d’autres imposteurs peuvent en faire; on s’y trompe. Qu’est-ce donc qu’un miracle? Un événement qui nous semble en dehors de la nature. Mais connaissons-nous toute sa puissance? Et de ce qu’une chose ordinairement ne nous étonne pas, s’ensuit-il que nous la comprenions? » (p. 93)

Hilarion remarque des discordances dans la Bible: « Cependant l’ange annonciateur, dans Matthieu, apparaît à Joseph, tandis que dans Luc, c’est à Marie. L’onction de Jésus par une femme se passe, d’après le premier Evangile, au commencement de sa vie publique, et, selon les trois autres, peu de jours avant sa mort. Le breuvage qu’on lui offre sur la croix, c’est, dans Matthieu, du vinaigre avec du fiel, dans Marc du vin et de la myrrhe. Suivant Luc et Matthieu, les apôtres ne doivent prendre ni argent ni sac, pas même de sandales et de bâton; dans Marc, au contraire, Jésus leur défend de rien emporter si ce n’est des sandales et un bâton. Je m’y perds!... » (p. 94)

D’auters remarques d’Hilarion, autant de tentations: « Au contact de l’hémorroïdesse, Jésus se retourna en disant: « Qui m’a touché? » Il ne savait donc pas qui le touchait? Cela contredit l’omniscience de Jésus. Si le tombeau était surveillé par des gardes, les femmes n’avaient pas à s’inquiéter d’un aide pour soulever la pierre de ce tombeau. Donc, il n’y avait pas de gardes, ou bien les saintes femmes n’étaient pas là. A Emmaüs, il mange avec ses disciples et leur fait tâter ses plaies. C’est un corps humain, un objet matériel, pondérable, et cependant qui traverse les murailles. Est-ce possible? [...] Pourquoi reçut-il le Saint Esprit, bien qu’étant le Fils? Qu’avait-il besoin du baptême s’il était le Verbe? Comment le Diable pouvait-il le tenter, lui, Dieu? » (p. 95)

Hilarion formule la tentation de la connaissance: « Mais en dehors du dogme, toute liberté de recherche nous est permise. Désires-tu connaître la hiérarchie des Anges, la vertu des Nombres, la raison des germes et des métamorphoses? » (p. 96)

IV.

Hilarion promet des révélations intellectuelles: « Le Seigneur a dit: « j’aurais encore à vous parler de bien des choses. » Ils posèdent ces choses » (p. 98)

Etalage d’idées religieuses provenant d’autres traditions. Les hérésiarques chrétiens. Antoine les rejette: « Docteurs, magiciens, évêques et diacres, hommes et fantômes, arrière! arrière! Vous êtes tous des mensonges! » (p. 116)

Discours du gymnosophiste (yoga?): « Comme l’existence provient de la corruption, la corruption du désir, le désir de la sensation, la sensation du contact, j’ai fui toute action, tout contact; et – sans plus bouger que la stèle d’un tombeau, exhalant mon haleine par mes deux narines, fixant mon regard sur mon nez, et considérant l’éther dans mon esprit, le monde dans mes membres, la lune dans mon cœur, - se songeais à l’essence de la grande Ame d’où s’échappent continuellement, comme des étincelles de feu, les principes de la vie. J’ai saisi enfin l’Ame suprême dans tous les êtres, tous les êtres dans l’Ame suprême; - et je suis parvenu à y faire entrer mon âme, dans laquelle j’avais fait rentrer mes sens. Je reçois la science, directement du ciel, comme l’oiseau Tachataka qui ne se désaltère que dans les rayons de la pluie. Par cela même que je connais les choses, les choses n’existent plus. Pour moi, maintenant, il n’y a pas d’espoi et pas d’angoisse, pas de bonheur, pas de vertu, ni jour ni nuit, ni toi ni moi, absolument rien. Mes austérités effroyables m’ont fait supérieur aux Puissances. Une contraction de ma pensée peut tuer cent fils de roi, détrôner les dieux, bouleverser le monde. » (p. 131)

La tentation venue de Simon le Mage: « Celui qui connaît les forces de la Nature et la substance des Esprits doit opérer des miracles. C’est le rêve de tous les sages – et le désir qui te ronge; avoue-le! Au milieu des Romains, j’ai volé dans le cirque tellement haut qu’on ne m’a plus revu. Néron ordonna de me décapiter; mais ce fut la tête d’une brébis qui tomba par terre, au milieu de la mienne. Enfin on m’a enseveli tout vivant; mais j’ai ressuscité le troisième jour. La preuve, c’est que me voilà! [...] Je peux faire se mouvoir des serpents de bronze, rire des statues de marbre, parler des chiens. Je te montrerai une immense quantité d’or; j’établirai des rois; tu verras des peuples m’adorant! Je peux marcher sur les nuages et sur les flots, passer à travers les montagnes, apparaître en jeune homme, en vieillard, en tigre et en fourmi, prendre ton visage, te donner le mien, conduire la foudre. L’entends-tu? » (p. 138)

Apollonius dit: « Il est descendu du Ciel. Moi, j’y monte – grâce à ma vertu qui m’a élevé jusqu’à la hauteur du Principe! » (p. 155)

Apollonius le tente avec les Idées platoniciennes: « Par-dessus toutes les formes, plus loin que la terre, au-delà des cieux, réside le monde des Idées, tout plein du Verbe! D’un bond, nous franchirons l’autre espace; et tu saisiras dans son infinité l’Eternel, l’Absolu, l’Etre – Allons! donne-moi la main! En marche! » (p. 159)

V.

Les images des dieux hindous.

Les rencontres avec Boudha, Ormuz, Isis.

Hilarion sur les dieux: « L’empereur Constantin adore Apollon. Tu retrouveras la Trinité dans les mystères de Samothrace, le baptême chez Isis, la rédemption chez Mithra, le martyre d’un Dieu aux fêtes de Bacchus. Proserpine est la Vierge!... Aristée, Jésus! » (p. 189)

Les dieux grecs.

VI.

Le Diable est métaphysicien: « Mais admettre en Dieu plusieurs actes de volonté c’est admettre plusieurs causes et détruire son unité! Sa volonté n’est pas séparable de son essence. Il n’a pu avoir une autre volonté, ne pouvant avoir une autre essence; - et puisqu’il existe éternellement, il agit éternellement. Contemple le soleil! De ses bords s’échappent de hautes flammes lançant des étincelles, qui se dispersent pour devenir des mondes; - et plus loin que la dernière, au-delà de ces profondeurs où tu n’aperçois que la nuit, d’autres soleils tourbillonnent, derrière ceux-là d’autres, et encore d’autres, indéfiniment... [...] Le néant n’est pas! Le vide n’est pas! Partout il y a des corps qui se meuvent sur le fond immuable de l’Etendue; - et comme si elle était bornée par quelque chose, ce ne serait plus l’étendue, mais un corps, elle n’a pas de limites! [...] Monte dans le ciel toujours et toujours; jamais tu n’atteindras le sommet! Descends au-dessous de la terre pendant des milliards de milliards de siècles, jamais tu n’arriveras au fond, - puisqu’il n’y a pas de fond, pas de sommeil, ni haut, ni bas, aucun terme; et l’Etendue se trouve comprise dans Dieu qui n’est point une portion de l’espace, telle ou telle grandeur, mais l’immensité! [...] Concevoir quelque chose au-delà, c’est concevoir Dieu au-delà de Dieu, l’être par-dessus l’être. Il est donc le seul Etre, la seule substance. Si la substance pouvait se diviser, elle perdrait sa nature, elle ne serait pas elle, Dieu n’existerait plus. Il est donc indivisible comme infini; - et s’il avait un corps, il serait composé de parties, il ne serait plus un, il ne serait plus infini. Ce n’est donc pas une personne! [...] Tu désires que Dieu ne soit pas Dieu; - car s’il éprouvait de l’amour, de la colère ou de la pitié, il passerait de sa perfection à une perfection plus grande, ou plus petite. Il ne peut descendre à un sentiment, ni se contenir dans une forme. » (p. 211-213) Jusqu’ici le discours est métaphysiquement impécable. Mais ses conclusions sont démoniaques: « L’exigence de ta raison fait-elle la loi des choses? Sans doute le mal est indifférent à Dieu puisque la terre en est couverte! Est-ce par impuissance qu’il le supporte, ou par cruauté qu’il le conserve? Penses-tu qu’il soit continuellement à rajuster le monde comme une œuvre imparfaite, et qu’il surveille tous les mouvements de tous les êtres depuis le vol du papillon jusqu’à la pensée de l’homme? S’il a créé l’univers, sa providence est superflue. Si la Providence existe, la création est défectueuse. Mais le mal et le bien ne concernent que toi, - comme le jour et la nuit, le plaisir et la peine, la mort et la naissance, qui sont relatifs à un coin de l’étendue, à un milieu spécial, à un intérêt particulier. Puisque l’infini seul est permanent, il y a l’Infini; - et c’est tout! [...] Mais les choses ne t’arrivent que par l’intermédiaire de ton esprit. Tel qu’un miroir concave il déforme les objets; - et tout moyen te manque pour en vérifier l’exactitude. Jamais tu ne connaîtras l’univers dans sa pleine étendue; par conséquent tu ne peux te faire une idée de sa cause, avoir une notion juste de Dieu, ni même dire que l’univers est infini, - car il faudrait d’abord connaître l’Infini! La Forme est peut-être une erreur de tes sens, la Substance une imagination de ta pensée. A moins que le monde étant un flux perpétuel des choses, l’apparence au contraire ne soit tout ce qu’il y a de plus vrai, l’illusion serait la seule réalité. Mais es-tu sûr de voir? es-tu même sûr de vivre? Peut-être qu’il n’y a rien! [...] adore-moi donc! Et maudis le fantôme que tu nommes Dieu! (p. 213-215) Saint Antoine ne dit rien, il lève uniquement les yeux vers le ciel. Le Diable l’abandonne.

VII.

Le matin arrive. La tentation du suicide, derrière le visage d’une vieille: « Mais le roi Saül s’est tué! Razias, un juste, s’est tué! Sainte Pélagie d’Antioche s’est tuée! Dommine d’Alep et ses deux filles, trois autres saintes, se sont tuées; - et rappelle-toi tous les confesseurs qui courraient au-devant des bourreaux, par impatience de la mort. Afin d’en jouir plus vite, les vierges de Milet s’étranglaient avec leurs cordons. Le philosophe Hégésias, à Syracuse, la prêchait si bien qu’on désertait les lupanars pour s’aller pendre dans les champs. Les patriciens de Rome se la procurent comme débauche. » (p. 219)

La tentation du suicide: « Faire une chose qui vous égale à Dieu, pense donc! Il t’a créé, tu vas détruire son œuvre, toi, par ton courage, librement! » (p. 219)

Nouvelle tentation de nature érotique, venue de la part d’une autre femme: « Salomon recommande la joie!... » (p. 220)

Saint Antoine comprend trop bien: « Encore une fois c’était le Diable, et sous son double aspect: l’esprit de fornication et l’esprit de destruction. Aucun des deux ne m’épouvante. Je repousse le bonheur, et je me sens éternel. Ainsi la mort n’est qu’une illusion, un voile, masquant par endroits la continuité de la vie. » (p. 224)

Le dialogue du Sphinx avec la Chimère.

Le Sphinx: « La mer se retourne dans son lit, les blés se balancent sous le vent, les caravanes passent, la poussière s’envole, les cités s’écroulent; - et mon regard, que rien ne peut dévier, demeure tendu à travers les choses sur un horizon inaccessible. » (p. 226)

La Chimère: « Moi, je suis légère et joyeuse! Je découvre aux hommes des perspectives éblouissantes avec des paradis dans les nuaves et des félicités lointaines. Je leur verse à l’âme les éternelles démences, projets de bonheur, plans d’avenir, rêves de gloire, et les serments d’amour et les résolutions vertueuses. [...] Je cherche des parfums nouveaux, des fleurs plus larges, des plaisirs inéprouvés. Si j’aperçois quelque part un homme dont l’esprit repose dans la sagesse, je tombe dessus, et je l’étrangle. » (p. 226-227)

Le Sphinx: « A force de songer, je n’ai plus rien à dire. » (p. 227)

Les êtres chimériques: les astomi, les nisnas, les blemmyes, les pygmées, les sciapodes, les cynocéphales, le sadhuzag, le martichoras, le catoblepas, le basilic, le griffon, la licorne.

Les dernières paroles de saint Antoine: « O bonheur! bonheur! j’ai vu naître la vie, j’ai vu le mouvement commencer. Le sang de mes veines bat si fort qu’il va les rompre. J’ai envie de voler, de nager, d’aboyer, de beugler, de hurler. Je voudrais avoir des ailes, une carapace, une écorce, souffler de la fumée, porter une trompe, tordre mon corps, me diviser partout, être en tout, m’émaner avec les odeurs, me développer comme les plantes, couler comme l’eau, vibrer comme le son, briller comme la lumière, me blottir sur toutes les formes, pénétrer chaque atome, descendre jusqu’au fond de la matière, - être la matière! » (p. 237)

L’image finale: « Le jour enfin paraît; et comme les rideaux d’un tabernacle qu’on relève, des nuages d’or en s’enroulant à larges volutes découvrent le ciel. Tout au milieu, et dans le disque même du soleil, rayonne la face de Jésus-Christ. Antoine fait le signe de la croix et se remet en prières. » (p. 272)

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dimanche, février 03, 2008

Début d’une amitié (lecture didactique)



Heureusement, il y a le fils de Madame Truchi. Il habite de l’autre côté de la rue, au-dessus de la boulangerie de ses parents. Il a dix-sept ans, mais il paraît beaucoup moins. Quand je suis venue habiter ici, il a commencé à m’envoyer des lettres. Il ne les mettait pas dans la boîte aux lettres, mais il les laissait devant la porte, quand il savait que j’allais sortir. Sur l’enveloppe, il mettait mon nom: Mademoiselle Zayane. Lui s’appelle Lucien. Il ne va plus au lycée, il travaille dans la boulangerie. Il a déjà la peau très blanche, comme s’il avait transporté de la farine.

J’aime beaucoup sa grand-mère. C’est une vieille dame italienne avec des cheveux teints en noir coiffés en bandeaux. Elle est habillée de noir, avec un col de dentelle et un petit tablier. Avec son visage ovale, elle a l’air de venir d’un autre siècle, ou d’un table. Elle est toujours douce et souriante. Au début, quand je suis venue habiter à la Loge, j’allais acheter le pain chez elle en rentrant du lycée. Elle me disait: « Signorina ». Quand j’étais malade, elle me demandait de mes mes nouvelles: « Comment va la Signorina? »

Lucien m’envoyait des lettres chaque jour, je trouvais ça drôle. Il n’osait pas me parler. Il écrivait des choses bizarres, des poèmes, avec des rimes, il disait que j’avais l’air de venir d’une autre planète, que j’étais du pays d’ailleurs, il disait qu’il voulait apprendre ce que je savais d’un autre monde. Il mettait des points de suspension partout. C’était un peu difficile à comprendre. Quelquefois, quand j’entrais dans la boulangerie, je le voyais au fond du magasin, en short et en chemisette à cause de la chaleur du four.

Un jour, il m’a parlé, il m’a prêté son vélomoteur. C’était un Bébé Peugeot tout ce qu’il y a vait de vieux, le modèle avec les carters arrondis, qu’il avait repeints en orange. Il m’a dit: « Si tu veux, je te le donne ». Je n’étais jamais allée à vélomoteur. Il m’a montré comment on faisait avec la poignée pour changer de vitesse.

Je me souviens, la première fois que je suis sortie avec le Bébé Peugeot, j’ai fait le tour de la vieille ville, puis j’ai roulé sur le trottoir le long de la mer. C’était une journée d’hiver, grise et froide. Il n’y avait personne d’autre que les mouettes qui couraient sur les galets. J’ai roulé à toute vitesse, au milieu des voitures arrêtées. C’était magnifique, jamais je n’avais ressenti cela auparavant. J’étais libre, je pouvais aller où je voulais, jusqu’au bout de la ville, dans les collines, jusqu’aux quartiers inconnus.

(J.M.Gustave Le Clézio, Printemps et autres saisons, Gallimard, 1989)

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Une soirée inoubliable (lecture didactique)

J’ai vu arriver à la maison des apprentis ingénieurs, des ouvriers, des apprentis clochards, des Anglais, des Hollandais, des Canadiens, des Allemands, des Américains, des Suisses, des Belges, des Japonais, des Africains. Ils entraient, il y avait de la musique, ils se reconnaissaient entre eux. Ils savaient se définir et communiquer, même sans mots. J’ai vécu au Canada et aux Etats-Unis avec mes enfants. Au départ des rencontres intéressantes il y avait toujours la même chose: la musique, la même musique, que ce soit des arpèges d’une chanson de folk grattés sur une guitare ou un disque qui tourne au maximum de la tonalité...

Au cours d’un été nous campions au bord d’un lac canadien. Nous étions neuf en tout: six adolescents, Jean-Pierre, moi et Dorothée qui avait douze ans. J’avais sommeil. Pendant que je me préparais à me coucher, j’ai entendu une pétarade formidable. (...) Je suis sortie et j’ai vu un spectacle incroyable: trois puissantes motocyclettes et un cataclysme de bruit. La panique m’a prise. C’étaient trois jeunes hommes, dans les vingt-deux ans, habillés de cuir noir, avec de gros dessins colorés sur leurs blousons. Les machines étaient magnifiques, les garçons étaient effrayants, dangereux, les yeux froids dans des visages bardés de casques. (...) Les enfants, sentant le danger, s’étaient levés. Ils restaient immobiles. Jean-Pierre avait fait un pas vers eux.

« Hello, good evening. »

Pas de réponse. Ils sont venus près du feu. Tout le monde était debout. Cela a duré un moment. Puis les enfants ont commencé à s’asseoir. Les trois motocyclistes aussi. Grégoire a pris son banjo, Alain sa guitare. Ils se sont mis à gratter. Les trois motocyclistes ont souri. On a passé des oranges. Alors a suivi une des soirées les plus intéressantes que j’ai vécues ces dernières années. Ils ont raconté qu’ils étaient tous les trois électroniciens, qu’ils habitaient Detroit et que chaque vendredi soir ils partaient sur leurs engins le plus loin possible, à toute vitesse. (...) Ils étaient magnifiques. Je ne sais plus leurs noms. Je les aime beaucoup.

C’était la musique qui avait ouvert les portes. Leurs disques ce sont nos livres. Ils sont pleins d’histoire, de messages, de rêves, d’aventures.

Un jour mon fils a branché des écouteurs sur l’électrophone et il m’a fait écouter un disque. J’ai vécu un bien beau moment en compagnie de cette musique-là: une tempête, un espoir.

(Marie Cardinal, La Clé sur la porte)

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Noël – une fête de lumière (lecture didactique)

A Noël, on voudrait le bonheur de tout le monde, la paix, l’harmonie et l’entente. On voudrait un instant de tendresse pour chacun, un moment d’affection, on voudrait que Noël soit une fête de lumière. Un Noël tel que nous le rêvions enfants.

Le Petit Prince de Saint-Exupéry prenait le tempa de visiter les planètes et même de discuter avec l’allumeur de réverbères. A notre tour peut-être, en ce temps de Noël, il faut lever les yeux vers le ciel, non pour oublier la terre, mais pour la voir différemment. Et, soudain, nous verrons que la nuit s’éclaire, qu’elle est parsemée d’étoiles, que nos chemins si durs sont jalonnés de gestes d’entraide, de solidarité et de soutien. Que d’étoiles illuminant nos vies dans le coup de téléphone à un ami éprouvé par la maladie, dans une visite à une personne âgée oubliée dans sa maison de retraite, dans le sourire à un visage inconnu croisé dans la rue! Chaque fois, c’est une étoile que nous allumons dans nos vies.

* * *

En France, Noël reste une occasion de rencontre familiale joyeuse autour du sapin et de la surprise des cadeaux offerts. Chaque personne reste marquée par les Noël de son enfance. Lorsque le souvenir en est positif et émouvant, il est fréquent qu’elle rêve de reproduire et de transmettre aux siens une partie du rituel qui l’avait émerveillée. Le nouveau couple, fait de deux histoires singulières, doit composer pour s’entendre sur une symbolique qui lui parle en commun. Lorsqu’on observe les rituels relatifs à cette fête depuis quatre générations, on est frappé de voir qu’ils n’ont cessé de se modifier au rythme de l’évolution des croyances et de la pratique religieuse, des rapports familiaux et des conditions de vie.

Aujourd’hui, dans cette vie où courant après le temps, nous sommes peu disponibles les uns aux autres, Noël reste ce moment privilégié de retrouvailles, à condition d’y mettre du sien: trouver un consensus pour que cette réunion, tout en respectant les convictions de chacun, permette au groupe familial de se retrouver autour d’un projet commun.

(d’après Notre Temps 408/2003)

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Je voudrais être... tout! (lecture didactique)



Après le décès de ses parents, Olivier Chateauneuf a été recueilli par son oncle Henri. Le petit garçon se retrouve loin de sa rue, dans un autre univers. Mais ainsi va la vie et l’enfant verra que dans ce nouveau milieu la curiosité est sans cesse mise en éveil. Soucieux de son éducation, l’oncle Henri interroge Olivier sur ses goûts et lui pose la grave et inévitable question: Que feras-tu plus tard? « Je voudrais être... tout! » répond le jeune héros de Trois Sucettes à la menthe.

- Que feras-tu quand tu seras grand?
- Je travaillerai aux Papeteries?
- Si cela te plaît, bien sûr. Mais tu auras peut-être envie de faire autre chose. Il faut toujours faire ce dont on a envie. Sinon, on le regrette toute sa vie...
- Hmmm, mon oncle, fit vaguement Olivier.
- Et à part la papeterie, qu’est-ce que tu aimerais faire?
- Plein de choses! jeta Olivier.

Tandis qu’il ramassait les dernières miettes de gâteau, un cortège se formait dans sa tête, un cortège composé de tous les Olivier Chateauneuf qu’il portait en puissance: Olivier chanteur d’opéra (mais, tu chantes faux, lui disait sa tante), Olivier marin (tant pis pour le mal de mer), Olivier coureur automobile, Olivier boxeur, Olivier champion de tennis et encore médecin, explorateur, cavalier, acteur...

- Plein de choses, mon oncle! Je voudrais être... tout! (...)
- Vois-tu, dit l’oncle, l’ennui c’est de n’avoir qu’une vie. Et comme on passe toujours à côté de quelque chose, vient le moment où il faut choisir. En aveugle.
- Hmmm, hmmm, fit Olivier.
- Pendant toute une partie de sa vie, on se dit: « Quand je serai grand, je ferai... » ou: « Plus tard, je deviendrai... », et puis, un matin, en se faisant la barbe, on se regarde dans le miroir et apparaît une évidence dictée par le temps: « Quand je serai grand... », mais c’est maintenant que je suis grand, et je suis un marchand de papier, je ne suis pas un acteur, ni un chanteur, ni un auteur de théâtre... Et, si tout va bien pour vous, les autres affirment: « Il a réussi! », alors qu’on n’a réussi qu’une chose, celle qui vous intéressait le moins, et manqué toutes les autres.

Et, disant cela, l’oncle Henri tirait des bouffées rapides de son cigare et paraissait mélancolique. Olivier se sentit gêné. Un peu comme s’il avait écouté aux portes.

(d’après Robert Sabatier, Trois sucettes à la menthe)

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samedi, février 02, 2008

Lectures didactiques

Didactică şi Pedagogică L2 clasa IX

Didactică şi Pedagogică L2 clasa X

RAO clasa IX

Humanitas L1/L2 clasa XI

Corint L2 clasa X

Corint L2 clasa XI

Corint L2 clasa XII

Cavaliotti L2 clasa IX
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